En Tunisie, le nouveau projet de loi de lutte antiterroriste ne fait pas l’unanimité. En effet, ce dernier inquiète les ONG de défense des droits humains.
Près d’un mois après l’attentat contre le musée Bardo en Tunisie, les parlementaires sont en passe de mener à bien un nouveau projet de loi pour renforcer la lutte antiterroriste. Un projet de loi controversé qui inquiète les ONG de défense des droits humains.
Réintroduction de la peine de mort?
Ce texte s’il est voté, pourrait réintroduire la peine de mort en Tunisie. Ce qui préoccupe Human Rights Watch qui estime que la réintroduction de la peine de mort dans le nouveau projet peut donner lieu effectivement à une application de ces peines de morts, et ça peut représenter un recul par rapport à ce qui existait avant en Tunisie, selon Anma Guellali, chercheuse pour cette ONG. D’autres mesures inquiètent Human Rights Watch comme la garde à vue prolongée ainsi que l’affaiblissement des garanties judiciaires des personnes inculpées d’acte terroriste.
Pour Human Rights Watch, les parlementaires ne doivent pas aller trop vite et être influencé par l’attentat du musée Bardo qui a fait 22 victimes le 17 mars dernier. L’ONG appelle à un débat rationnel sur le long terme et non dans la précipitation. « Il est très important que le Parlement examine sereinement cette nouvelle loi et qu’il prenne pas des décisions hâtives, dictées par la réactivité par rapport à l’événement ». Human Right Watch craint que cette loi ne soit au final contre productive.