Le 3 septembre, elle était violée par deux policiers qui l’avait surprise dans une « position immorale » dans un véhicule avec son petit ami. Aujourd’hui, elle se retrouve au tribunal pour être jugée pour atteinte à la pudeur. Face à cette situation ubuesque, nombreux sont ceux qui se sont mobilisés en sa faveur, forçant l’audition devant le juge d’instruction a être reportée au 2 octobre. Ce chef d’accusation passe en effet mal au sein des associations de défense des droits des femmes tunisiennes qui veulent mettre fin à une pratique malheureusement courante en Tunisie.
Une jeune femme de 27 ans violée dans la nuit du 3 septembre par deux policiers est poursuivie pour « atteinte à la pudeur », annoncent ce jeudi les médias tunisiens. De sources concordantes, la victime et son fiancé devait répondre à une convocation du juge d’instruction mercredi 26 septembre pour une confrontation où elle devait être entendue en tant qu’accusée du délit d’atteinte à la pudeur et voie de fait.
Répondant à cette convocation, les associations tunisiennes de défense des droits de l’Homme et de la Femme ont dénoncé ce qu’elles considèrent comme un abus, et appellent la population à manifester. L’audition prévue de ce fait ce mercredi a été reportée au 2 octobre.
Dans la soirée du 3 septembre, la jeune femme en compagnie de son fiancé Ain Zhagouana qui se trouvait dans un vehicule à proximité de l’aéroport de Tunis ont été abordés par trois policiers. Deux d’entre eux l’auraient violée pendant qu’un troisième empêchait le petit ami d’intervenir. Au moment des faits, un porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khaled Tarrouche, avait déclaré que le couple avait été surpris dans « une position immorale », sans justifier pour autant le viol, rapporte RFI. Selon les informations publiées par l’Association tunisienne des femmes démocrates dénonce le harcèlement des femmes depuis l’arrivée au pouvoir des islamistes d’Ennhada (Mouvement de la renaissance). Du coté du gouvernent le ministère de l’Intérieur assure que les femmes tunisiennes bénéficient du statut le plus moderne du monde arabe depuis la promulgation du Code de statut personnel (CSP) en 1956 instaurant l’égalité des sexes dans plusieurs domaines.
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