Les membres d’équipage du pétrolier qui a sombré dans les eaux tunisiennes ont été envoyés en prison sur décision du procureur de la République de Tunisie.
Interdits de sortie du territoire tunisien, après le naufrage de leur embarcation qui avait quitté un port égyptien pour se rendre sur l’île Malte, les membre d’équipage du pétrolier ont tous été écroués. L’annonce a été faite, ce mercredi 27 avril 2022, par le porte-parole du procureur de la République près le Tribunal de première instance à Gabès, Mohamed Karay. Le naufrage avait eu lieu le samedi 16 avril, au large du Sud-Est tunisien.
Les autorités tunisiennes avaient annoncé l’ouverture d’une enquête maritime, comme l’exige le droit maritime national et les conventions internationales. Il était question de «connaître les véritables circonstances de l’accident, vérifier la nature de l’activité du navire, identifier ses mouvements au cours de la dernière période et prendre toutes les mesures légales nécessaires en fonction des résultats de l’enquête».
Annoncé dans un premier temps comme contenant 750 tonnes de gasoil, le pétrolier naufragé avait par la suite été présenté par la section maritime comme vide. Le vendredi 22 avril, en effet, les autorités tunisiennes avaient écarté tout risque de pollution et avaient annoncé que les préparatifs en cours en vue d’extraire le carburant qu’il était supposé contenir seront interrompus. Une confusion totale s’était alors installée autour de ce navire.
Surtout que, même l’Italie avait offert ses services pour éviter une marée noire, en déployant sur les lieux du naufrage un navire anti-pollution. Ce dernier était censé aider les compagnies tunisiennes à pomper, en toute sécurité, la quantité importante de gasoil annoncée dans le pétrolier. Selon la presse tunisienne, «les suspects détenus font face à des accusations d’association de malfaiteurs avec l’intention criminelle de porter atteinte aux personnes et aux biens».