Alors que les Tunisiens sont appelés aux urnes, ce 15 septembre 2019, pour élire un nouveau Président après le décès de Béji Caïd Essebsi, l’un des favoris au scrutin est toujours derrière les barreaux. Il s’agit de Nabil Karoui, poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment d’argent.
Ce dimanche 15 septembre 2019, sept millions de Tunisiens sont appelés aux urnes pour élire leur Président. Ce scrutin intervient 8 ans après le départ de l’ancien Président Ben Ali, chassé lors du Printemps arabe. Au total, 26 candidats ont obtenu leur quitus pour participer à cette élection présidentielle. Il s’agit de remplacer le défunt Président Béji Caïd Essebsi, décédé le 25 juillet 2019 à Tunis.
La particularité de ce scrutin est que Nabil Karoui, candidat à cette Présidentielle tunisienne de ce 15 septembre 2019, est en prison. Il a estimé que son arrestation était la conséquence d’une machination montée par la coalition des candidats au pouvoir avec pour objectif principal de l’écarter du vote. Lors d’une interview, Karoui a assuré être « toujours fidèle à mes promesses de sortir le peuple tunisien de la pauvreté, de la marginalisation et de l’insécurité ».
Le candidat emprisonné qui se dit convaincu que « mon ennemi n’est pas celui qui est à l’origine de ma détention. Mon seul et unique ennemi demeure la pauvreté et mon objectif est le développement et la justice sociale », restera à la prison de Mornaguia pendant le premier tour des élections présidentielles. Reste à savoir si son mot d’ordre lancé depuis la prison sera écouté à savoir « rendre la Tunisie à son peuple ».