Cinq jours après l’attentat du musée Bardo en Tunisie, deux chefs de la police à Tunis ont été limogés pour des « lacunes dans la protection du quartier du musée”.
Alors que le Président tunisien Beji Caïd Essebsi ait reconnu, ce dimanche, des défaillances des services de sécurité qui assuraient la protection du musée du Bardo , le 18 mars dernier, jour de l’attentat, deux chefs de la police ont été limogés, leur responsabilité ayant été mis en cause lors de l’attentat, au lendemain des propos du dirigeant tunisien.
Décision émanant du Premier ministre
Dans la nuit de dimanche à lundi, le Premier ministre Habib Essid s’est rendu au musée Bardo. Lors de sa visite, il a constaté de multiples lacunes qui l’ont amené à limoger plusieurs responsables de la sécurité dont les chefs de la police de Tunis et celui du musée Bardo. Leurs successeurs ont immédiatement été nommés. Le jour de l’attaque du musée Bardo, le Premier ministre, qui a été ministre de l’Intérieur en 2011, avait admis que l’attaque contre le musée avait révélé des défaillances sécuritaires graves.
Des milliers de Tunisiens s’étaient réunis au lendemain de l’attaque, afin de dire non au terrorisme. L’attaque contre le musée Bardo a fait 22 morts dont 20 touristes, selon un dernier bilan. Le 19 mars, l’Etat islamique a revendiqué l’attentat dans un message audio. Deux des assaillants ont trouvé la mort lors de l’attaque alors que le troisième court toujours.