La campagne pour le second tour de la Présidentielle en Tunisie, qui aura lieu dimanche, s’achève ce vendredi. Elle a été marquée par de nombreuses attaques personnelles entre les deux candidats : le président sortant Moncef Marzouki, et le leader du parti Nidaa Tounès, Beji Caïd Essebsi, favoris du scrutin.
A deux jours du second tour de la Présidentielle qui opposera le président sortant Moncef Marzouki à Beji Caïd Essebsi, leader du parti Nidaa Tounès , les deux candidats organisent leurs derniers meeting sur l’avenue Bourguiba à Tunis. Ces deux derniers meetings marquent la fin d’une campagne émaillée par de vives attaques personnelles entre les deux prétendants au fauteuil présidentiel.
Attaques par médias interposés
La campagne pour le fauteuil présidentiel en Tunisie s’est faite par une lutte sans merci entre les candidats. Ainsi dès le premier tour de la Présidentielle, Beji Caïd Essebsi, le candidat issu du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, est monté au créneau en accusant via les médias Moncef Marzouki d’être soutenu par les islamistes d’Ennahda, d’être incompétent et de ruiner le pays avec ses alliés.
La riposte de Moncef Marzouki ne s’est pas faite attendre, accusant Beji Caïd Essebsi d’incarner le retour de l’ancien régime de Ben Ali. Il a par ailleurs pris à parti les médias, les reprochant de faire de la diffamation ainsi que de favoriser son adversaire. Le Président sortant est même allé jusqu’à lancer un défi d’un débat télévisé à son rival à travers une grande affiche publicitaire dans laquelle on peut lire « accepte le duel ». Un duel refusé par Beji Caïd Essebsi.
Le second tour de la Présidentielle, qui se déroule dimanche, désignera le nouvel habitant du Palais de Carthage. Il mettra également fin à quatre ans de transition depuis la chute de Ben Ali, chassé du pouvoir par la révolution.
