A l’approche de la Présidentielle du 23 novembre, le parti islamiste Ennahda a annoncé ne soutenir aucun des 27 candidats au poste de Président de la Tunisie. Néanmoins une alliance avec certains partis politiques n’est pas à exclure.
La deuxième force politique du pays derrière le parti Nidaa Tounés, qui a remporté les dernières élections législatives, a annoncé via son compte Twitter que « le Conseil de la Choura d’Ennahda décide de ne soutenir aucun candidat et de laisser le choix à ses membres pour élire un Président qui garantisse la démocratie ». Ennahda défendait jusqu’à présent l’idée d’un candidat de consensus afin d’assurer la stabilité du pays.
Le Président Moncef Marzouki, élu en fin 2011 à la faveur d’une alliance avec le parti islamiste, se présente aux élections présidentielles. Il est issu du Congrès pour la République (CPR). Le parti islamiste appelle à voter pour « celui qui préservera le mieux les acquis de la révolution et fera aboutir le processus démocratique ». En ne soutenant aucun candidat publiquement, le parti islamiste n’a pas voulu ternir ses relations avec ses proches alliés. Cependant, il sollicite ouvertement son soutien à Moncef Marzouki ainsi qu’à d’autres candidats tel que Mustahpa Ben Jaâfar, Nejib Chebbi.
Par ailleurs, plusieurs partis politiques ont apporté leur soutien, ce lundi, à Moncef Marzouki, tels que El binaa El Watany, le courant démocratique, parti de la réforme et de la construction, Binaa Maghrébin et le mouvement national de la justice et du développement. Ces différents partis indiquent avoir pris cette décision en raison de l’absence d’un équilibre politique suite aux résultats des élections législatives.
Depuis son indépendance, la Tunisie n’a connu que deux Présidents : Habib Bourguiba et Ben Ali. Le 23 novembre, une nouvelle page de l’histoire du pays va s’ouvrir.
