Le Premier ministre Habib Essid a proposé son nouveau gouvernement ce lundi. Après une première proposition critiquée, Habib Essid a été contraint de revoir sa copie en y apportant des ajustements majeurs dont l’entrée du parti Ennahda au sein de la nouvelle équipe gouvernementale.
Habib Essid, le chef du gouvernement tunisien a entamé le 26 janvier 2015, de nouvelles tractations en vue de former un nouveau gouvernement, qui obtiendrait dans une majorité la confiance du Parlement. Ainsi il a reçu les représentants des principaux partis afin de créer des alliances politiques en vue de soutenir le prochain gouvernement. Habib Essid a donc décidé d’inclure le parti islamiste Ennahda au sein de son gouvernement en lui octroyant plusieurs postes dont un ministère, celui de la Formation professionnelle et de l’Emploi ainsi que trois postes de secrétaire d’Etat.
Le gouvernement proposé par le Premier ministre sera soumis à l’Assemblée mercredi. Afin d’être assuré d’obtenir le vote de confiance de l’Assemblée, Habib Essid doit obtenir 109 voix or avec le soutien de Nidaa Tounés et de l’Union patriotique, il n’obtient pour le moment que 102 votes. Ce qui ne suffit pas.L’entrée du parti Ennahda au sein du gouvernement pourrait changer la donne.
A l’issue de la première proposition de gouvernement d’Habib Essid, dénonçant un manque de consensus national, le parti Ennahda, lors d’une réunion, a précisé, par la voix du député Sahbi Atig, que le gouvernement proposé par Habib Essid « ne représente pas tous les groupes politiques, et qu’il ne correspond pas à l’esprit de consensus dans lequel nous avons travaillé, ces derniers temps ».
Cette fois-ci, tout laisse croire que ce n’est pas le cas. Quoi qu’il en soit, le vote de confiance prévue mercredi constitue une étape importante dans la politique menée par Habib Essid.
