En Tunisie, quelque mille personnes ont participé à une manifestation de protestation contre la loi de réconciliation économique incluant les pro-Ben Ali, présentée par le président de la République, Beji Caïd Essebsi.
Ce samedi à Tunis, ils ont été près de mille personne sà participer à une manifestation de protestation contre la loi de réconciliation économique, présentée par le Président de la République, Beji Caïd Essebsi, au mois de juillet 2015, indique Anadolu.
Depuis l’annonce de l’initiative présidentielle et le dépôt de la première version de la loi, en 2015, le mouvement social « Manich Msamah » (Je ne pardonne pas) a conduit cette campagne appelant à s’opposer à l’adoption à cette loi par l’Assemblée des Représentants du Peuple.
Mercredi, les membres du mouvement « Manich Msamah » et d’autres composantes de la société civile ont publié communiqué commun appelant à retirer immédiatement et définitivement du projet de loi organique de réconciliation économique et financière. Ils considèrent que cette loi vient rouvrir les portes aux corrompus de l’époque de l’ancien Président déchu, Zine El-Abidine Ben Ali, et s’oppose aux principes fondamentaux de la justice transitionnelle, consacrés par la constitution, ainsi qu’au droit à la vérité et à la lutte contre l’impunité.
Pour sa part, relève Anadolu, le premier conseiller auprès de la Présidence de la République, Noureddine Ben Ticha, a déclaré aux médias locaux, que ce mouvement social de jeunes n’a pas le droit de s’exprimer au nom du peuple quant à la loi de réconciliation économique.
Le but de la loi de réconciliation économique et financière est, comme l’assurent le Président tunisien et les défendeurs de la loi, de renforcer le processus de la justice transitionnelle et à sauver l’économie du pays, en se réconciliant avec les personnes impliquées dans la corruption à l’époque du Président déchu Zine El Abidine Ben Ali.