Une guerre ouverte éclate actuellement au sein de la première force politique tunisienne, Nidaa Tounès. En effet, ses membres se déchirent via les médias.
Plus rien ne va au sein du parti politique Nidaa Tounès, en Tunisie. Ce dimanche, le parti devait élire son bureau politique mais face à des différends sur sa composition, le vote a du être reporté. En dépit de leurs succès électoraux, une guerre des chefs a été déclarée à Nidaa Tounè, provoquant une véritable crise dans de la première force politique du pays.
Conflit par médias interposés
Depuis le report du bureau politique de Nidaa Tounès, les accusations fusent de toutes parts. Certains dénoncent une tentative du fils du Président Beji Caïd Essebsi et de certains partisans de vouloir s’approprier le parti quand d’autres décident de boycotter le comité constitutif, refusant de prendre en compte les décisions de celui-ci.
De par les différents médias du pays, notamment sur la chaîne privée Nessma, Khemaïs Ksila, frondreur au sein de Nidaa Tounès, ne cache en rien ce qui se passe. « Nidaa Tounès vit une véritable crise, le cacher aux gens n’est plus acceptable », lance-t-il. Un membre du parti va encore plus loin en parlant « d’une véritable guerre de succession », sans cacher sa crainte « que Nidaa Tounès n’implose ».
Face à cette guerre ouverte, le Président tunisien appelle les membres du parti « à contenir ces tiraillements et adopter le consensus », appelant le parti à « fixer une date à son congrès ». Depuis le départ de Beji Caïd Essebsi du parti, les oppositions se font de plus en plus nombreuses. Cela est en partie dû par le fait que le parti islamiste Ennahda fasse partie du gouvernement.
Selon plusieurs journaux tunisiens, ce conflit menace l’existence même de Nidaa Tounès.