Confusion totale en Tunisie après l’annonce, mercredi, par des responsables libyens, de l’assassinat de deux journalistes tunisiens par un groupe terroriste.
Sans informer directement la Tunisie, des responsables libyens au ministère des Affaires étrangères et au ministère de la Justice ont annoncé, ce mercredi 29 avril 2015, la mort des journalistes tunisiens Sofiène Chourabi et Nadir Ktari, disparus en Libye, depuis septembre dernier, selon les médias tunisiens qui ont relayé l’information à tour de rôle.
Les autorités libyennes ont précisé que les deux journalistes avaient été tués par un groupe terroriste, arrêté en Libye. Les ravisseurs, affiliés à l’organisation Etat islamique (EI), ont avoué l’assassinat de Chourabi et Ktari ainsi que celui de cinq journalistes de la chaîne libyenne Barqa TV, retrouvés morts, lundi, dans l’est de la Libye, toujours selon les médias tunisiens.
Aussitôt l’information sur la mort de Chourabi et Ktari relayée par les médias, le département tunisien des Affaires étrangères a contacté le consulat général de Tunisie à Tripoli et la mission libyenne à Tunis pour vérifier le bien-fondé des faits. Une délégation devrait se rendre à Al Beida pour prendre contact avec le ministère de la Justice et pouvoir ainsi confirmer ou infirmer l’assassinat des deux reporters.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a refusé, dans un communiqué, les condoléances des autorités libyennes après leur confirmation de l’information tant qu’il n’aura pas obtenu des preuves tangibles sur leur mort. Le SNJT a aussi appelé les autorités tunisiennes à assumer leurs responsabilités et à montrer plus de fermeté dans le traitement de ce dossier.
Dans un communiqué, le gouvernement de Tripoli, non reconnu par la Communauté internationale et mis en place par les miliciens de Fajr Libya, a également annoncé l’assassinat des deux journalistes tunisiens.