L’ancien Président Ben Ali revient en Tunisie sur la pointe des pieds. C’est le sentiment de certains Tunisiens après qu’une partie des élus islamistes ait voté contre l’inéligibilité des partisans du dictateur déchu.
L’ancien Président Ben Ali revient en Tunisie sur la pointe des pieds. C’est le sentiment de certains Tunisiens après qu’une partie des élus islamistes ait voté contre l’inéligibilité des partisans du dictateur déchu.
C’est en entonnant l’hymne national que l’Assemblée nationale constituante a salué le vote de la nouvelle loi électorale, au soir du 1er mai. C’est maintenant établi, les Législatives et la Présidentielle prévues pour le début de l’année 2015 sont sur orbite.
Seule fausse note, relève Le Point, la loi électorale, sur un total de 217 voix, n’a bénéficié que de 132 votes en sa faveur. Parmi les causes de ce pseudo-fiasco, les 65 absents dans l’hémicycle, qui voile difficilement le malaise. En cause, l’article 167 qui visait à rendre « inéligibles les personnes qui ont assumé des responsabilités au sein du RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) et au sein du gouvernement » sous Ben Ali.
Les proches de Ben Ali pourront donc se présenter aux élections, l’article 167 n’ayant pas obtenu la majorité. Et, selon Le Point, cette possibilité leur a été offerte sur un plateau par les votes du parti islamiste Ennahdha. Le site indique en effet que « sur ordre de leur leader, Rached Ghannouchi, 39 des 89 élus du parti ont voté en faveur de leurs bourreaux d’hier ».
Ce qui aurait frustré certains qui ont fait de la prison sous Ben Ali, pour la bonne et simple raison qu’ils étaient islamistes, et qui voient en cette loi électorale, un retour en sourdine de l’ex-dictateur, en Tunisie.