Tunisie : candidat à la Présidentielle, Ayachi Zemmal condamné à 20 mois de prison


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L'opposant tunisien Ayachi Zemmal
L'opposant tunisien Ayachi Zemmal

La justice tunisienne a prononcé une peine d’un an et huit mois de prison contre Ayachi Zemmal, candidat à l’élection présidentielle de son pays. L’annonce a été faite par son avocat et responsable de son pool de défense, Abdel-Sattar Massoudi.

Cinq mandats d’arrêt contre Ayachi Zemmal

Accusé de falsification de parrainages, Ayachi Zemmal, candidat à l’élection présidentielle tunisienne est dans la tourmente. Selon son avocat, Abdel-Sattar Massoudi, qui a fait une déclaration sur Facebook, détaille que « depuis le tribunal de Jendouba, Ayachi Zemmal a été condamné à 1 an et 8 mois ».

Le 11 septembre, Abdel-Sattar Massoudi expliquait que le parquet près le tribunal de première instance de Siliana avait émis cinq mandats d’arrêt contre son client. Le candidat à l’élection présidentielle est poursuivi pour faux parrainages. Le parquet avait ordonné sa détention, le 6 septembre, en attendant son procès.

3 dossiers de candidature sur 17 retenus

En Tunisie, les lois électorales exigent que les candidats au scrutin présidentiel recueillent 10 parrainages de parlementaires, ou 40 de chefs de conseils locaux, régionaux ou municipaux, ou encore 10 000 parrainages de citoyens, répartis dans 10 circonscriptions électorales différentes. Critères difficiles à remplir. Cela aurait-il justifié des idées de fraude dont est accusé l’opposant ?

Le 2 septembre, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) annonçait avoir retenu 3 sur 17 dossiers de candidature. De facto, 3 autres candidatures avaient été exclues de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle. Alors que le Tribunal administratif avait validé leurs recours.

Une Présidentielle jouée d’avance ?

Lors d’une conférence de presse, Farouk Bouaskar, président de l’Isie, avait déclaré que « le Président Kais Saied, Ayachi Zemmal et Zouhair Maghzaoui étaient les seuls qui ont été définitivement retenus pour l’élection présidentielle ». Malgré la décision du Tribunal administratif de les rétablir, l’organe électoral a refusé d’accepter les trois candidatures. Le motif avancé étant que leurs dossiers sont incomplets.

En Tunisie, la campagne électorale pour l’élection présidentielle a débuté le samedi 14 septembre dernier. Pendant 21 jours, les candidats vont battre campagne et tenter de convaincre le maximum de citoyens. Exercice qui prendra fin le 4 octobre, pour des élections prévues le 6 octobre prochain. D’ores et déjà, beaucoup d’observateurs sont convaincus que tout est joué d’avance. En faveur du Président sortant Kaïs Saïed.

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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