L’ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a été condamné par contumace à la perpétuité par le tribunal militaire de Tunis. Il est accusé de complicité de meurtres sur 43 manifestants lors du soulèvement contre son régime en janvier 2011.
Même s’il vit une retraite dorée en Arabie Saoudite, Zine El Abidine Ben Ali n’en échappe pas moins à la justice. L’ex-président tunisien a été condamné ce jeudi par contumace à la réclusion à perpétuité par le tribunal militaire de Tunis. Il est accusé de complicité de meurtres de 43 manifestants, lors du soulèvement qui a précipité sa chute en janvier 2011.
L’ex-chef d’Etat déchu a été jugé avec quarante autres responsables de son régime, dont le général Ali Seriati. Cet ancien chef de la sécurité présidentielle a été condamné à vingt ans de réclusion. Deux ex-ministres de l’Intérieur étaient aussi sur le banc des accusés. Rafik Belhaj Kacem a écopé de quinze ans de prison et Ahmed Friaa a bénéficié d’un non-lieu.
Des peines jugées trop clémentes
Depuis son exil, Ben Ali a été condamné à plusieurs reprises pour torture, détournement de fonds, possession de stupéfiants, détention d’armes, recel de pièces archéologiques, corruption, fraude immobilière. A la mi-juin, il avait été condamné à la réclusion à perpétuité, toujours pour son rôle dans la mort des manifestants durant la révolte. Le jugement avait été rendu par le tribunal militaire du Kef, dans l’Ouest du pays.
Près de 300 personnes ont péri lors du soulèvement. Pour les familles des victimes, les peines dont ont écopé l’ex-président et les anciens responsables du régime sont insuffisantes. Les autorités saoudiennes restent, quant à elles, toujours muettes concernant la demande d’extradition de Ben Ali formulée par Tunis et la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien dirigeant et son épouse, Leila Trabelsi, font en effet l’objet d’un mandat d’arrêt international.
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