En moins de deux heures, Jo-Wilfried Tsonga a vaincu, jeudi, en demi-finale de l’Open d’Australie, le numéro deux mondial de tennis, l’espagnol Rafael Nadal, sur un score sans appel : 6-2, 6-3, 6-2. Il jouera sa première finale du grand Chelem dimanche contre Roger Federer ou Novak Djokovic.
« En fait, je pense qu’aujourd’hui, personne ne pouvait me battre. » Ainsi s’est exprimé Jo-Wilfried Tsonga, euphorique, à la fin du match qui l’a opposé, à Melbourne, ce jeudi, au numéro deux mondial de tennis, l’espagnol Rafael Nadal. Pour la première fois de sa jeune carrière, Tsonga, 22 ans, 38e joueur mondial, participera à une finale d’un grand chelem, dimanche, contre le vainqueur de l’autre demi-finale qui opposera vendredi le suisse Roger Federer (1er) au serbe Novak Djokovic (3e).
Le Manceau a imposé son rythme dès l’entame du match, surprenant Rafael Nadal par la puissance de ses services, la qualité de ses retours et sa présence au filet. En moins de deux heures de jeu – le match a duré 1h57 –, le jeune homme au physique imposant (1.87m, 90kg) a asséné 17 aces et 49 coups gagnants à son adversaire. Nadal a bien tenté de sonner la révolte, en prenant dès le début du troisième set trois balles de break. Mais le Majorquin était face à plus fort que lui. «C’était l’objectif de lui faire mal, de ne pas le laisser évoluer. J’ai fais un gros match dans tous les domaines, et en plus j’avais la réussite avec moi » a expliqué Jo-Wilfried Tsonga après sa victoire.
Au-delà de la 200e place au classement mondial il y a encore quelques mois, Wilfried Tsonga s’est senti sur un petit nuage après son exploit: « Après le match, je me suis dit que ce n’était pas possible, que c’était un rêve et qu’il allait forcément s’arrêter.» Le tennisman, de père congolais et de mère française, a réussi un parcours exceptionnel à Melbourne, en effaçant deux joueurs du Top 10 (Murray et Gasquet), puis le 14e joueur mondial (Youzhny) en quart de finale. Il est le premier Français depuis Arnaud Clément en 2001 à atteindre la finale de l’Open d’Australie. Il devra jouer son meilleur tennis, dimanche, s’il veut vaincre et entrer dans la légende.
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