Un photo-montage grossier du Président camerounais Paul Biya diffusé sur le site de la Présidence, le 9 mars dernier, fait polémique. On voit le chef de l’Etat s’incliner devant les cercueils de soldats tués par Boko Haram. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement du Cameroun s’est défendu en pointant du doigt une cyberattaque.
Contrairement à ce que l’information publiée sur le site de la Présidence indiquait, le chef de l’Etat camerounais Paul Biya n’était pas à la cérémonie d’hommages au Quartier général de l’armée camerounaise à Yaoundé, ce 9 mars, mais en séjour privé en Europe. Il s’était fait représenter par le ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o. Un grossier photo-montage a été diffusé à cette date sur le site internet officiel du président de la République où on voit le Président s’incliner devant les cercueils des soldats du pays morts au cours des combats contre Boko Haram. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma, a dénoncé une cyberattaque « ignoble ».
« Porter atteinte à l’honneur » du chef de l’Etat
Même si l’image a été immédiatement retirée du site de la Présidence, la polémique a surgit sur les réseaux sociaux où des captures d’écran du montage ont tout de suite circulé. Le chef de l’Etat est accusé de manifester peu d’attention pour les soldats camerounais qui se battent au nord du pays contre Boko Haram.
La réaction du régime ne s’est pas fait attendre. Le ministre de la Communication et porte parole du gouvernement, Issa Tchiroma, a dénoncé, mardi 10 mars 2015, « un grossier montage photographique qui est l’offre d’un pirate informatique entré par effraction sur ledit site et sans doute mu par la volonté de porter atteinte à l’honneur et à la dignité du chef de l’Etat, de nos forces de défense et de sécurité et de la nation camerounaise toute entière », rapporte l’Agence Ecofin.
Issa Tchiroma a durement critiqué « cette ignoble manœuvre » qui « intervient au moment où le peuple camerounais, dans son ensemble, a décidé de former une union sacrée autour du chef de l’Etat et des forces de défense et de sécurité dont il est le chef », dans un communiqué lu à la radio nationale.