Trois frères Abdeslam : un « voleur », un « kamikaze » et un « terroriste » en fuite


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Mohamed Abdeslam, qui n’est autre que le frère de Brahim qui s’est fait sauter au café Voltaire et de Salah Abdeslam, actuellement l’homme le plus recherché d’Europe, a un passé troublant : l’homme détroussait les cadavres à Bruxelles. Ces trois frères jettent le discrédit sur la famille Abdeslam.

Arrêté au lendemain des attentats de Paris, le 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts et 350 blessés, Mohamed Abdeslam a été arrêté par la police à Molenbeek où il vit et où il travaille pour l’administration communale. Il a été très rapidement libéré par la juge d’instruction en charge du dossier qui ne l’a pas inculpé.

Libre, Mohamed Abdeslam se contente donc de faire la tournée des télévisions pour clamer son innocence et tenter de ramener son frère Salah à la raison.Le jeune homme présente bien, s’exprime calmement et posément et donne vraiment des gages de probité et de sincérité. Pourtant, comme ses frères, Mohamed Abdeslam a un passé trouble. En effet, son nom apparaît dans un dossier particulièrement odieux et sordide, en 2005. Celui du gang des ambulanciers charognards.

Cette histoire a été révélée au grand jour un peu par hasard le 3 avril 2005. Ce jour-là, un homme fait une chute mortelle dans la cage d’ascenseur de son immeuble sous les yeux de son fils à Etterbeek. La chute est fatale. Une société d’ambulances privées est appelée pour venir récupérer la dépouille et assurer son transfert vers l’institut médico-légal. En récupérant les effets personnels de la victime, la famille découvre que son portable a disparu ainsi qu’une montre, des cartes de banque et son trousseau de clés. Dans la foulée, la moto de la victime a été volée.

Un « voleur », un kamikaze mort, un terroriste en fuite dans la famille

Immédiatement, les policiers remontent la piste des ambulanciers. Et c’est une véritable filière de détrousseurs de cadavres qui est découverte. Sept ambulanciers sont rapidement arrêtés et placés sous les verrous par un juge d’instruction bruxellois. Ils ont avoué avoir dépouillé entre 20 et 30 cadavres. Effets personnels, bijoux, argent, objets en tous genres, indique le site DH.Be. Tout ce qui leur tombait sous la main était bon.

Le site ajoute que Mohamed Abdeslam faisait partie des inculpés et était en aveu. Il avait 18 ans. C’était son premier boulot. Lors des audiences devant le tribunal correctionnel de Bruxelles en 2010, il avait expliqué au juge : « Je suis un voleur, une crapule, un vautour ». Il avait cependant tenté de diluer sa responsabilité en indiquant que le système avait été mis en place bien avant son arrivée et que d’autres avaient bien plus profité que lui.

La justice a été relativement clémente avec ces charognards puisque Abdeslam n’a pris que deux ans avec sursis. Un sursis dont ont bénéficié tous les ambulanciers qui ont été reconnus coupables sur toute la ligne. Mohamed Abdeslam ne s’est pas présenté lors du prononcé du jugement. Un passé assez troublant qui pourrait remettre en cause toutes les sorties effectuées par Mohamed Abdeslam dans la presse pour défendre l’honneur de sa famille qui comporte déjà, outre lui, « voleur » un kamikaze mort, un terroriste en fuite.

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Journaliste pluridisciplinaire, je suis passionné de l’information en lien avec l’Afrique. D’où mon attachement à Afrik.com, premier site panafricain d’information en ligne
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