Les autorités sanitaires du Maroc ont annoncé avoir découvert trois cas suspects de variole du singe. Les dispositions déjà prises sont renforcées pour éviter toute propagation de la maladie dans le royaume.
C’est le lundi 23 mai, dans la soirée, que le ministère royal de la Santé a annoncé que trois cas suspects de variole du singe ont été découverts, pour la première fois, au Maroc. Docteur Mouad Mrabet, coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, a indiqué : «Nous avons détecté trois cas suspects de variole du singe qui sont en bonne santé et sous surveillance médicale», ajoutant que les analyses médicales étaient en cours et que les résultats seront connus prochainement.
Dans la foulée, note la blouse blanche, le ministère marocain de la Santé a publié un plan de surveillance et de riposte pour la détection et le traitement des cas de variole du singe. Des recommandations ont par ailleurs été faites pour la protection sanitaire. Pourtant, dès la détection des premiers cas de variole du singe dans plusieurs pays dans le monde, notamment en France, en Australie, au Portugal et autre Canada, les autorités du Maroc ont sonné la mobilisation pour prémunir le pays d’une éventuelle importation de la maladie.
Parmi les mesures prises, le renforcement des contrôles au niveau des aéroports, des ports et des passages frontaliers. En fin de semaine dernière, les autorités sanitaires royales avaient rassuré que la situation n’était pas inquiétante. Seulement, le directeur de l’OMS pour l’Europe, Hans Kluge, n’a pas caché sa crainte de voir la transmission s’accélérer, avec notamment l’approche de la saison estivale, durant laquelle les rassemblements, les festivals et les soirées sont de mise. Ce qui a pour conséquence de créer une forte promiscuité et favoriser une explosion de la maladie.
Rappelons que la variole du singe provoque une fièvre qui dépasse 38,5 degrés, accompagnée de maux de tête intenses, des courbatures, un gonflement des ganglions lymphatiques et d’une éruption cutanée qui finit en pustules. C’est une maladie particulièrement active en Afrique tropicale (Ouest et Centre), et se caractérise par un degré de gravité similaire à celui de la variole humaine. Elle guérit en deux à trois semaines. Sa transmission peut être aéroportée, ou par contact des lésions cutanées, des liquides biologiques, par les sécrétions respiratoires et par contact de la surface contaminée.
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