L’athlète a été exclu du 400 mètres pour dopage à la Nandrolone, un produit pour le moins difficile à trouver dans son pays.
L’accablement et la confusion régnaient hier parmi la délégation des athlètes kenyans présents à Sydney, après l’exclusion pour dopage de leur camarade Simon Kemboi. Le jeune homme, spécialiste du 400 mètres a en effet été convaincu de dopage, à l’issue d’un test pratiqué à Adelaide, qui avait mis en évidence la présence de Nandrolone dans ses urines. Simon Kemboi a été expulsé du village olympique. Il est attendu samedi à Nairobi.
» Je suis innocent « , a affirmé Kemboi sous le choc : » Je ne sais pas ce qui se passe. J’attendrai la fin de l’enquête pour m’exprimer « . Kemboi a été » contrôlé positif » en même temps qu’un autre athlète africain, le sprinter nigérian Dupe Osime.
Chez les officiels kenyans, la mauvaise nouvelle a été accueillie dans un mélange de tristesse et d’incrédulité. La délégation s’est soumise à la décision du CIO mais attend, elle aussi, le résultat d’investigations plus complètes et se refuse à accabler son athlète.
La dernière Mercedes
La surprise est d’autant plus grande que Simon Kemboi n’a jamais participé, jusqu’à ces Jeux olympiques, à des compétitions à l’extérieur de son pays. Par ailleurs, ses moyens financiers réduits ne lui ont certainement pas permis d’acheter lui-même les éventuelles doses de Nandrolone incriminées.
Interrogé par un envoyé spécial du Daily Nation, le Dr Alf Kimani, président de la commission anti-dopage de la fédération kényanne d’athlétisme, a jugé pour sa part qu’acquérir de la Nandrolone au Kenya était aussi improbable que de trouver » un havane dans un débit de tabac de campagne ou la dernière Mercedes parmi les taxis de Kondole Market à Kisumu « .