Dix jours après le début du ramadan, les Libyens se pressent toujours au marché central de Tripoli pour s’approvisionner : poisson frais, produits exotiques mais aussi gâteaux, pâtes et galettes de la tradition culinaire libyenne, remis au goût du jour.
Au dixième jour du mois de Ramadan, la fièvre de la consommation n’est pas encore retombée et les Libyens poursuivent leurs courses dans les souks pour s’approvisionner en denrées de première nécessité mais aussi en produits exotiques rares qui ne font leur apparition que pendant le Ramadan.
Le marché central appelé « le marché de poisson » de la rue Rachid, situé en plein cœur de Tripoli, est très animé ce jeudi et ne désemplit pas de clients venus acheter le poisson frais très prisé par les Tripolitains durant le Ramadan et acquérir d’autres mets traditionnels que le mois béni a remis au goût du jour. Des sucreries, gâteaux, pâtes, pains et autres galettes faisant partie du patrimoine culinaire libyen sont proposés aux clients par des vendeurs ambulants qui ont occupé tout le hall d’entrée du marché.
Poissons, volailles, viandes…
Comme Tripoli est une ville cosmopolite, on rencontre des Marocaines reconnaissables à leurs djellabas proposer à leurs compatriotes résidents et aux autres consommateurs tentés par la curiosité ou désireux de varier leurs habitudes alimentaires, des mets traditionnels du royaume chérifien en forme de crêpes et de galettes. Les couloirs attenants aux salles centrales du marché sont réservés à la vente de la viande, des légumes et des fruits dont le prix est resté stable. On y trouve aussi des vendeurs de volailles et oiseaux dont le gazouillement aigu domine la clameur des visiteurs.
La poissonnerie du marché, qui occupe un grand espace ovale au cœur un marché central, propose une très grande variété de poissons à des prix abordables. La sardinelle, la silure, la morue, le thon, les crustacés, le calmar, la seiche et bien d’autres espèces de poissons dont le kg varie de 1,5 dinar libyens à 8 dinars (1 dollar =1,250 DL) sont disponibles en quantité. Le retour de certains mets traditionnels dans le menu du ramadan représente une occasion de perpétuer certaines habitudes alimentaires en voie de disparition et de promouvoir les aspects culturels du patrimoine culinaire du pays en les léguant aux générations futures.