Il y a presque six ans, le franco-marocain Radouane Lakdim, tuait quatre personnes à Trèbes et Carcassonne, dans l’Aude, en France, avant d’être abattu. Une femme et six hommes de l’entourage de l’auteur de ces attaques terroristes sont jugés lors d’un procès devant la cour d’assises spéciale de Paris qui se tient du 22 janvier au 23 février 2024.
Près de six ans après la terrible journée du 23 mars 2018, le procès des attentats de Carcassonne et de Trèbes s’est ouvert lundi 22 janvier 2024. Il se tient devant la cour d’assises spéciale de Paris en l’absence d’un des sept accusés. En effet, Baghdad Haddaoui, n’a pas répondu à sa convocation pour non-dénonciation de crime terroriste.
Après une première journée d’audience consacrée au rappel des faits et à l’enquête menée par la sous-direction antiterroriste, les accusés devraient prendre la parole ce mardi 23 janvier devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Une journée de crimes pour Radouane Lakdim
Radouane Lakdim est un terroriste franco-marocain. Il a marqué l’histoire contemporaine de la France par ses actes de violence extrême. Né le 11 avril 1992, Lakdim était connu des services de police pour des affaires de droit commun et de petite délinquance avant de basculer dans le terrorisme.
Le 23 mars 2018, Lakdim a perpétré une série d’attaques dans l’Aude, dans le sud de la France. La journée tragique a débuté à Carcassonne, où Lakdim a volé une voiture, tuant le passager et blessant grièvement le conducteur. Par la suite, il a ouvert le feu sur quatre policiers de l’Unité de Sécurisation de Proximité, blessant l’un d’eux.
L’acte le plus horrifiant de cette journée a eu lieu à Trèbes, à quelques kilomètres, où Lakdim a pris en otage les clients et employés d’un magasin Super U. Armé et prêt à tuer, il a revendiqué son acte au nom de l’État islamique. Pendant la prise d’otage, Lakdim a tué trois personnes et en a blessé plusieurs autres. Parmi les victimes figure notamment le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, un gendarme, qui s’était volontairement échangé contre un otage. Un acte héroïque qui lui a coûté la vie. Sa mort a symbolisé l’esprit de sacrifice et de courage des forces de l’ordre françaises. Après l’attaque, Daech avait déclaré « que l’homme qui a lancé une attaque à Trèbes, dans le sud de la France, est un soldat de l’Etat islamique ».
Une onde de choc en France
Cette attaque a provoqué une onde de choc à travers la France. Car elle rappelle les dangers du terrorisme et l’importance de la vigilance face à la radicalisation. En outre, pour une fois, ce ne sont pas des habitants de grandes villes qui sont visées, mais des zones de campagne. En 2006 déjà la mosquée de Carcassonne avait été victime d’acte de vandalisme. Les forces de l’ordre, notamment le GIGN, sont intervenues pour mettre fin à la prise d’otage. L’assaut a abouti à la mort de Lakdim.
Le procès en cours à la cour d’assises spéciale de Paris est une étape essentielle dans la recherche de justice. Mais c’est aussi un moment important pour comprendre les circonstances ayant mené à ces attaques. Enfin, l’objectif reste de renforcer les mesures de prévention contre le terrorisme.