Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, a réclamé, samedi à l’ONU, le soutien de la communauté internationale contre le terrorisme, faisant référence aux Frères musulmans d’où est issu Mohamed Morsi, renversé par l’armée.
Le pouvoir poursuit sa détermination à mettre un terme à la contestation des Frères musulmans, d’où est issu Mohamed Morsi évincé par l’armée. Après avoir incarcéré les responsables de la puissante confrérie, gelé ses avoirs, interdit ses activités, les autorités de transition ont, contre toute attente, demandé le soutien de la communauté internationale contre le « terrorisme », faisant référence aux Frères musulmans.
« Je suis persuadé que la communauté internationale, qui rejette depuis longtemps le terrorisme, soutiendra le peuple égyptien dans sa lutte contre la violence et ses partisans, et n’acceptera aucune tentative pour la justifier ou la tolérer », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nabil Fahmy, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, faisant référence aux Frères musulmans.
Pas d’ingérence
Le chef de la diplomatie égyptienne a toutefois rejeté toute « ingérence dans les affaires intérieures », assurant que son pays était « déterminé à appliquer pleinement la Feuille de route (qui prévoit des élections en 2014, ndlr), ce qui nous oblige à donner priorité absolue à la préservation de la sécurité et à nous opposer à toute tentative d’intimidation ». De son côté, le Président des Etats-Unis, Barack Obama, a rappelé mardi dans son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, que « la poursuite du soutien des Etats-Unis à l’Egypte dépendrait de ses progrès vers la démocratie ».
Les violences en Egypte se sont multipliées depuis le renversement de Mohamed Morsi. Ses partisans manifestent régulièrement dans le pays pour contester son éviction du pouvoir. Au moins un millier de personnes ont péri dans ces manifestations violemment réprimées par les forces de sécurité et plus de 2 000 partisans des Frères musulmans ont été interpellés. Même si le pouvoir tente d’étouffer la contestation des pro-Morsi, ces derniers, bien qu’affaiblis, n’ont pas abdiqué.