Suivre l’actualité des grands tribunaux à travers le monde, telle est la tache à laquelle s’astreint le site Internet, Diplomatie Judiciaire. En ligne depuis janvier 2000, il a débuté son activité avec les grands procès rwandais et ambitionne d’élargir toujours plus la couverture internationale d’une justice en action.
Un fond d’écran noir, une mise en page très sobre, une présentation claire et épurée des différentes rubriques, le site Diplomatie Judiciaire ne brille pas par une exubérance qui eut été fort déplacée pour la circonstance. La couverture internationale des crimes contre l’humanité. Une initiative qui a débuté, en janvier de l’année dernière, avec les grands procès au Rwanda.
Le site se fait aujourd’hui l’écho des poursuites engagées dans neuf pays à travers le monde et ambitionne d’élargir son action partout où la justice pénale cherche à punir le crime. Rien à voir, ici, avec quelques vols à l’étalage ou quelques querelles de clochers. Crimes de guerre, crimes contre l’Humanité, génocides, on navigue ici dans la cour des » grands « .
D’abord le Rwanda
C’est au Rwanda, en 1997, que l’aventure commence pour les trois journalistes à la base du projet. Jean Chichizola, Thierry Cruvellier et Stéphanie Maupas sont alors à Arusha en Tanzanie pour couvrir l’action du Tribunal pénal international pour le Rwanda. Une cour pour la macabre élite du génocidaire conflit. Un journal, » Ubutabera » ( la justice ), naîtra de leur travail, il disparaîtra trois ans plus tard suite à des problèmes financiers.
Elargissant son domaine d’action à d’autres grandes juridictions nationales et internationales, le site Diplomatie Judiciaire voit le jour en janvier 2000. En Afrique, il suit l’actualité judiciaire de la Sierra Leone et de l’Ethiopie.
» Nous avons 4000 lecteurs par mois, « , indique Stéphanie Maupas, responsable et rédactrice en chef du site. » Juristes, universitaires, sociologues, historiens, journalistes et Organisations non gouvernementales constituent l’essentiel des visiteurs » précise t-elle.
Une bonne nouvelle : le site vient tout récemment de décrocher un budget européen pour financer son travail. Avec déjà des correspondants en Tanzanie (deux), au Rwanda (deux) et à La Haye au Pays bas (un), Diplomatie Judiciaire peut envisager plus sereinement la poursuite de ses nobles projets. Traquer les criminels de guerre.