Trafic de perroquets gris : 126 survivants retrouvent leur terre natale en RDC


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perroquets

L’épisode des 309 perroquets gris interceptés en août à l’aéroport d’Istanbul en Turquie s’achève tristement avec le retour de 126 survivants. Les autres n’ont pas survécu.

La Turquie a retourné à la RDC 126 perroquets gris illégalement exportés du pays. L’information a été confirmée, jeudi, par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). À travers un communiqué, l’institution congolaise a exprimé sa gratitude aux autorités turques sans la vigilance de qui, les perroquets gris embarqués depuis la RDC auraient pu atteindre leur destination finale qu’étaient l’Irak et la Thaïlande.

Des animaux à réintroduire dans leur milieu naturel

L’ICCN précise que les animaux retournés seront réintroduits dans leur milieu naturel, et que de nouvelles mesures seront prises pour un renforcement de la lutte contre le trafic illicite des animaux sauvages. Pour rappel, c’est en août dernier qu’une cargaison de 309 perroquets en provenance de la RDC et en partance pour l’Irak et la Thaïlande a été interceptée à l’aéroport d’Istanbul. Les animaux avaient pu être soustraits de la RDC grâce à un subterfuge qui a consisté à présenter la cargaison comme une cargaison de perroquets verts dont l’exportation suivant des quotas est autorisée en 2024.

C’est finalement à l’aéroport d’Istanbul que la fraude a été découverte. L’acte est d’autant plus grave que le perroquet gris est une espèce menacée dont la capture et la commercialisation sont proscrites en RDC. Le directeur général de l’ICCN avait farouchement condamné l’acte : « Cet acte de fraude manifeste constitue une violation flagrante des lois de la République et de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) », avait-il déclaré. Mais au final, seuls 126 des oiseaux ont survécu et sont finalement retournés sur la terre congolaise , les 183 autres ayant péri.

Pour l’instant, les personnes impliquées dans cette affaire sont déjà traduites devant la justice et l’instruction suit son cours.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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