Le procès des treize personnes accusées de trafic d’enfants entre l’Algérie et l’Europe, principalement vers la France, prévu pour dimanche a été reporté à une date ultérieure.
Bientôt le procès ? Dimanche, il devait avoir lieu le jugement des treize personnes accusées de trafic d’enfants enlevés en Algérie pour les ramener en Europe, principalement en France. Le procès a été reporté à cause de l’absence de cinq Franco-Algériens résidant en France. Tous ces suspects devaient comparaître devant le tribunal d’Alger, pour « enlèvement et détournement ».
« Selon le quotidien algérien El Watan, le trafic d’enfants a commencé dans les années 1990 et a pris fin en 2009. À la tête du réseau présumé se trouve un médecin généraliste, connu simplement sous le nom de H. Khalifa. L’homme se faisait passer pour un obstétricien.», rapporte France 24. Et de préciser : « À la direction d’une clinique à Ain Taya, ville située à une vingtaine de kilomètres à l’est d’Alger, il prétendait s’occuper gratuitement, et avec l’aide de sa sœur, de femmes enceintes célibataires jusqu’à ce qu’elles accouchent ».
Ce trafic d’enfants est bien organisé. Deux notaires avaient pour mission d’établir les « documents de désistement » : il s’agit des fausses attestations d’abandon qu’auraient signée les mères se dédouanant ainsi de leurs responsabilités de parents. Sans oublier les faux certificats d’adoption remis aux parents européens, notamment français, qui devaient réceptionner les enfants enlevés.
L’Aide sociale à l’enfance (ASE) aurait récupéré trois bébés dans le domicile d’une femme impliquée dans ce réseau de trafic d’enfants algériens. Selon El Watan, elle détenait douze certificats d’adoption. On ne sait pas encore si les mères ont reçu de l’argent pour laisser partir leurs enfants ?
Cette affaire remonte à 2009. A la suite de la mort d’une jeune femme à la suite d’un avortement. Ce trafic d’enfants, enlevés en Algérie pour les faire adopter en Europe, ressemble à l’affaire Arche de Zoé.