Dans la culture de l’ethnie bassa, le mythe sur ses 7 vies fait du chat un animal sacré et très mystique. Tout Bassa devrait manger cette viande au moins une fois dans sa vie, selon Mbombok Ndjel, chef traditionnel d’une tribu bassa du Cameroun. Ils sont plus d’un million de bassa au Cameroun, dont le plus célèbre dans le monde est Samuel Eto’o Fils. Une tradition qui est de plus en plus contestée par les défenseurs des animaux.
Entretien
Que représente la viande de chat chez les Bassa ?
Le chat, c’est le symbole de la prédation. Qu’est-ce qu’un prédateur ? Un prédateur c’est quelqu’un qui chasse, tue et mange sa proie. Dans le mbok fondamental, le Mbombok représente l’homme panthère. Qui parle de panthère, c’est aussi un félin. Le chat pareillement. Sur le plan de l’initiation du mbok ou alors des Bassa dans leur ensemble, on apprend aux jeunes gens à manger la viande de chat.
Qu’est-ce qui se cache alors derrière ce mystère ?
La cosmogonie raconte que ceux qui mangent la tête de chat, ne meurent pas à l’étranger. Lorsque vous mangez la viande de chat sous forme d’un rituel, on ne peut pas vous attaquer la nuit. Vous aurez toutes les formes de défense. Même étant couché, vous réagissez comme un félin. Donc tout Bassa digne de ce nom, doit manger de la viande de chat, au moins une fois dans son existence. Voilà globalement, le mystère du chat dans la culture bassa.
Un Bassa qui ne mange pas cette viande, peut-il être considéré comme initié ?
Non, pas du tout ! En un mot, l’initiation chez les Bassa apprend à l’initié à lire la nature qui est son grand maître. Nous avons une grande « bible » qui s’appelle la forêt équatoriale. Et nous initiés savons lire ce livre. Et apprendre aux enfants à lire la forêt s’appelle initiation au « Mbok ». C’est n’est pas un mystère ni un secret mais une « discrétion ». Ce n’est pas sorcier non plus mais un « Sacerdoce ».
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