Trente secondes suffisent au test QPM pour dresser un profil détaillé de votre personnalité. Science fiction ou supercherie ? Pas vraiment. Plutôt une invention à la croisée des chemins entre les neurosciences et la médecine énergétique. Très sceptique, je suis allé tester pour vous le mystérieux outil. Verdict : stupéfiant.
« Découvrir qui je suis, mon caractère, mes forces et mes faiblesses avec un test électro neurologique de 30 secondes pour un bilan détaillé ?!? Mais bien sûr ! ». C’est du moins ce que je me disais en allant faire mon test QPM. Entendez par là Quantic Potential Measurement, de la société du même nom. A l’instar d’un Saint Thomas, c’est franchement dubitatif que j’abordais cette mystérieuse mesure de potentiel, dont on m’avait fait quelques éloges. Attrape nigaud, sombre mascarade ou simple supercherie, il fallait que j’en aie le cœur net. Et là, la claque… Au point de rester muet de circonspection au moment du compte rendu. Comme devant un marabout, que vous n’avez jamais vu ni d’Eve ni d’Adam, qui vous raconte votre vie. Sauf que là c’est scientifique.
Cet outil diabolique, destiné aux professionnels des relations humaines, dans le cadre du coaching, de l’orientation professionnelle ou de la formation, a été lancé en mars dernier, par quatre associés. Hervé Moskovakis, Dr en physique et en mathématique et ingénieur spécialisé dans les courants faibles appliqués au corps humain, Dominique Zalewski, ingénieur informatique spécialisé dans l’automatisme industriel, Jean-Luc Ayoun, Dr en médecine et acupuncteur et Patrick Visier, issu du marketing, le gérant de la société. Trois ans de travaux ont été nécessaires pour mettre au point ce fameux test QPM, lancé en mars 2005. Plus de 30 000 personnes ont été jusque-là testées.
Plus de 200 critères de résultat
A terre deux plaques de fer. Idem sur la table devant moi. Il faut que je sois nu-pieds. Soit. On me branche deux électrodes sur le front. J’avoue être un brin nerveux. Trente secondes plus tard c’est fini. « Déjà ? Ah bon ! ». Le temps d’imprimer mes résultats, voilà mes mesures biopsychologiques sur la table. En tout, plus de 200 critères me concernant à travers 5 grilles de lecture : les facteurs de comportement et de tempérament, les empreintes comportementales, l’intelligence émotionnelle, les potentiels et la relation à l’environnement. Et Patrick Visier d’entamer l’explication du compte rendu. Lui qui a pratiqué, à lui seul, plus de 2 500 tests est sûr de son fait. Très à l’aise et très pédagogique, il a visiblement l’habitude qu’on le prenne pour un mystificateur avec son outil. Il balaye mes doutes en 2 minutes montre en main. Tout simplement stupéfiant.
« C’est un outil d’aide à la connaissance de la personne à travers des mesures biophysiques en vue d’établir un bilan biopsychologique », m’explique Patrick Visier. « Hummmmm ! », fis-je donc en guise de tout commentaire en essayant de prendre un air inspiré. « Cette invention est au carrefour des recherches en neurosciences et en médecine énergétique (que ce soit en médecine chinoise, indienne (ou ayurvedique), ou tibétaine) qui établissent les relations corps/cerveau. A chaque point de corps correspond un point du cerveau. Nous avons juste étudié comment le corps apportait des informations sur le cerveau. Il existe différentes voies de régulation de l’énergie qui circule dans notre corps. Une voie centrale (neuronale), une latérale (les méridiens chinois), une d’avant en arrière (les chakras ou plus prosaïquement les centres de régulation énergétique). Il existe également des territoires où se logent certains événements qui nous sont arrivés dans notre vie. Notre corps a une mémoire », poursuit-il.
Une éthique obligée
Ainsi ne suis-je qu’à moitié surpris de me voir révéler certaines vérités quant à mes relations avec mes parents. Ou de voir mes traits de caractères couchés sur papier. Sauf à être de bien mauvaise foi, tout était tellement moi. Mais le test va plus loin en affichant mes potentiels (de volonté, de combativité, d’adaptabilité, de créativité, d’expression, d’intuition). Tout ça sans même avoir eu à prononcer le moindre mot ! Une photo de ma personnalité. Un instantané, car le test n’est pas figé et apporte au contraire « des informations sur l’évolution dynamique de l’individu ». « Les tests psychologiques classiques partent de la fiction que la personnalité d’un individu est stable. C’est comme si on ne changeait pas. Or l’individu est tout sauf stable. Et on le voit parfaitement avec le test QPM. Nous n’aurons pas la même mesure si on teste la même personne quand elle est amoureuse ou si elle a subi un décès dans sa famille », explique Patrick Visier. « L’analyse révèle l’influence de neuro médiateurs et d’hormones, libérés par le cerveau, au niveau des échanges cellulaires dans l’organisme. Tous ces facteurs sont directement reliés à l’expression de fonctions psychologiques, comportementales, émotionnelles ou mentales ». C’est en travaillant avec des psychologues que l’équipe a notamment validé toutes les interprétations issues des résultats du test.
Je suis désormais un converti. Mais avec une efficacité aussi redoutable, je tremble à l’idée de savoir ce que certaines personnes mal intentionnées pourraient faire de ce test. Dans le domaine militaire par exemple ou pour établir une hiérarchie scientifique des individus. « Nous nous sommes fixé des règles très strictes quant à notre éthique et il y a des domaines dans lesquels nous refusons que le test soit utilisé, l’armée par exemple mais aussi les directions de ressources humaines et les chasseurs de tête. Et puis comme il faut être pieds nus pour faire le test, on ne peut pas vous le faire à votre insu », assure Patrick Visier. Une formation de quatre jours est nécessaire pour obtenir une certification afin d’utiliser la machine. Ensuite soit vous louez le boîtier et payez les mesures à l’unité, soit vous passez un contrat sur X mesures et payez une redevance mensuelle, soit vous envoyez la personne à tester et vous recevez les résultats QPM sur un compte Internet.
Bientôt des déclinaisons grand public
Le test QPM n’est toutefois pas une fin en soi. « Il ne faut pas se retrancher derrière l’outil. Ce n’est pas la nouveauté qu’on achète, mais la satisfaction d’un besoin. Après tout dépend de la capacité de la personne certifiée à accompagner l’autre. Il est possible d’identifier des blocages grâce au test et de travailler sur ces blocages, notamment à l’aide d’un coach », précise le gérant de QPM. Comment se fait-il finalement qu’un outil aussi abouti ne soit pas plus connu ? Simple, l’outil est destiné aux professionnels, inutile dans ces conditions de communiquer auprès des mass média. La publicité autour du test s’effectue par bouche à oreille. Il y a également une fidélisation des utilisateurs satisfaits, et on le comprend, du service. Des déclinaisons grand public sont actuellement à l’étude et il a fort à parier qu’elles feront beaucoup parler d’elles.
Venez découvrir, entre autre, le test QPM, le 8 et 9 avril prochains à l’occasion du séminaire de Business Challenge : Identité, culture et diversité : comment rebondir avec nos différences culturelles |
Contacter la société : patrick.visier@quanticpotential.com
Si vous voulez passer le test : herve.dalmeida@business-challenge.net
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