Bons scores pour le Maroc sur les marchés étrangers. Le pays gagne des parts importantes sur des destinations-phares comme le Royaume-Uni. Il y progresse de 18% alors que la Tunisie régresse de 8% et l’Egypte de 13%. La politique de promotion donne ses fruits. Dès cette année, le Royaume ira sur de nouveaux fronts. Pour mieux vendre la destination, l’Office national marocain du tourisme (ONMT) adapte son organisation.
Nouvelle organisation à l’Office national marocain du tourisme (ONMT). L’établissement est doté depuis début janvier d’un nouvel organigramme. L’objectif est de « disposer d’une structure en adéquation avec les nouvelles missions de l’Office », explique Abbas Azzouzi, son directeur général. En clair, il s’agit de mettre en place les outils qui permettront de répondre au rôle de marketeur que l’Office est appelé à jouer.
L’initiative intervient après une première phase au cours de laquelle « il a fallu mettre de l’ordre, confie Azzouzi, se réinventer». Dès 2003, une première réorganisation en interne avait été opérée. L’Office se voyait en effet confier la mission principale de marketeur, notamment sur les marchés étrangers. La réalisation des objectifs de la Vision 2010 passe en partie par la conclusion de partenariats de comarketing avec des opérateurs étrangers de taille, les voyagistes.
L’Office a donc été appelé à focaliser ses activités sur le développement marketing. « Ce qui devait se traduire par l’abandon de certains métiers », ajoute le DG. Cession des hôtels, vente des participations dans diverses sociétés… Aujourd’hui, l’opération est pratiquement bouclée, mis à part «certains campings ».
l’Office national marocain du tourisme (ONMT)
Il a fallu aussi former, recruter de nouveaux profils et redéployer une partie du personnel. « Le plus dur est passé », affirme Azzouzi. Trois années plus tard, c’est une nouvelle étape qui commence. D’autant qu’elle coïncide avec l’acquisition d’une « expertise » sur les marchés ciblés et une nouvelle approche des destinations.
Le nouvel organigramme traduit la stratégie pour laquelle a opté l’Office. Le marché marocain dispose désormais d’une « délégation ». La mise en place d’une stratégie destinée au tourisme interne (www.leconomiste.com) en est à l’origine.
Autre nouveauté de la réorganisation: la direction de la communication, qui existait mais qui se voit attribuer de nouvelles fonctions. Celle-ci a aujourd’hui pour mission essentielle de garantir la « marque Maroc » en termes de positionnement. Au sein de cette direction, un département GRC (Gestion de la relation client) se chargera de développer les programmes et les outils de fidélisation de la clientèle touristique».
La direction des Marchés, qui existait dans l’organigramme précédent, perdure mais change de vocation. «On abandonne la spécialisation par marchés pour adopter une expertise par métiers», explique le DG de l’Office. Trois départements ont été créés par circuits de distribution: voyagistes, agences de voyages et Internet. L’outil Internet est devenu indispensable.
Enfin, la direction du Marketing, chargée de définir la stratégie sur chacun des segments de clientèle et pour chaque destination, ne subit pas de bouleversements fondamentaux. Des changements devraient aussi intervenir dans les délégations. Un vaste mouvement y est attendu. L’Office prépare aussi un changement de couverture au niveau international.
Amale Daoud, pour L’Economiste