La tendance observée hier ne s’est pas confirmée sur la troisième étape : les coureurs africains, et notamment les étalons Burkinabé, ont été largement dominés par plus forts qu’eux, et particulièrement par le maillot jaune Maarten Tjallingii.
Pour cette troisième étape, le maillot jaune, Maarten Tjallingii, fut l’auteur d’un grand numéro sur les routes de Boromo, roulant seul échappé devant le peloton pendant près de 50 kilomètres. Rejoint dans le final par le Belge Gunther Cuylits, le leader de l’épreuve était trop épuisé pour jouer la gagne et n’a pas disputé le sprint, conscient que la victoire d’étape comptait moins que l’écart creusé au classement général. Interviewé sur la ligne, la fusée de Marco Polo expliquait qu’à mi-course, il avait répondu à l’attaque de Gweswende Sawadogo, alors second au général à 9 », et que l’échappée ainsi formée avait toutes les chances d’aller au bout.
Mais le champion Burkinabé avait refusé de rouler : décision lourde de conséquence, puisque le coureur de l’équipe Sifa – Peugeot a perdu dans l’aventure le maillot vert et rétrogradé à la 7e place du classement général, à 2’49 » du leader. Au terme de son escapade, Tjallingii possède une confortable avance (1’54 » sur le Français Thierry David) et, déjà détenteur des tuniques jaune et rose, récupère le maillot vert du classement par points et le maillot rouge de Combatif du Jour… Une boulimie que Soufiane Coulibaly, le speaker officiel de l’épreuve, a commentée avec son humour inimitable, déclamant au pied du podium protocolaire : « Tjallingii a tjallingué tous les maillots ! ».
Source : Tour du Faso