Le ministère malien de la Culture a procédé ce week-end à Bamako au lancement symbolique des activités célébrant la ville malienne de Tombouctou (Nord) comme capitale mondiale de la culture islamique en 2006.
Décidé en novembre dernier par le comité exécutif de l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO), « Tombouctou 2006 » débutera effectivement dans la semaine du Maouloud (fête religieuse célébrant la naissance du prophète de l’Islam Mohamed) en avril prochain, en présence des représentants de l’ISESCO, d’éminents érudits de la science et de la culture ainsi que des chercheurs de renommée mondiale.
« La célébration de la culture islamique à Tombouctou sera l’occasion de montrer une autre image de l’Islam, une religion qui subit depuis quelques années des assauts répétés d’origines diverses et permettra de faire connaître les valeurs de générosité et de paix véhiculées par l’Islam », a affirmé le président de la Commission nationale d’organisation, Hamidou Magassa.
Les manuscrits devraient être restaurés
M. Magassa a annoncé la production d’un document sur la culture islamique et l’exposition des milliers de manuscrits précieux qui dorment dans les malles et les étagères de fortune de nombreuses familles de Tombouctou.
« Il faut pouvoir les montrer et les ramener à l’Institut de Hautes Etudes Ahmed Baba en vue de leur restauration », a-t-il expliqué, ajoutant qu’un colloque international se tiendra en octobre prochain à Tombouctou avec des chercheurs et universitaires de nombreux pays comme l’Afrique du Sud, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Sénégal et la Tunisie.
On rappelle que c’est en 1972 que le gouvernement malien a créé le Centre de recherche et de documentation Ahmed Baba (CEDRAB) afin de récupérer, restaurer et protéger les manuscrits.
Le CEDRAB devenu l’Institut des Hautes Etudes Ahmed Baba (IHEAB) abrite aujourd’hui plus de 20.000 ouvrages.