Sept chefs d’Etat africains se sont retrouvés, ce week-end, à Lomé au Togo, pour les besoins d’un sommet sur le trafic de faux médicaments. L’initiative de Lomé a été ainsi lancée, allant dans le sens de la criminalisation du trafic de faux médicaments sur le continent.
Le Togo a accueilli, ce week-end, le sommet sur le trafic de faux médicaments sur le continent, avec la participation de six autres pays, en l’occurrence le Congo-Brazzaville, l’Ouganda, le Niger, le Sénégal, le Ghana, la Gambie. Pour remédier à la faible gouvernance des systèmes de santé et la porosité des frontières qui occasionne le flux de faux médicaments, les sept Présidents africains présents on lancé l’initiative de Lomé, allant dans le sens de la criminalisation de ce trafic sur le continent et l’introduction « des lois et sanctions pénales », dans les juridictions respectives, pour la mise en œuvre de ce projet.
Il s’agit, en clair, d’apporter une solution commune à une crise panafricaine liée à ces faux médicaments. Selon le président de la République Faure Essozimna Gnassingbé du Togo, « nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes. Un accord a été signé pour définir un cadre légal, pour opposer des sanctions pénal ».
Selon les statistiques de l’Organisation Mondiale pour le Santé (OMS), le trafic de faux médicaments tue plus de 100 000 personnes par an, en Afrique subsaharienne. Il s’y ajoute qu’il y a « une manne financière exponentielle autour de ce trafic, plus rentable que le trafic de stupéfiants ». En effet, évalué à près de 85 milliards de dollars (environ 77 milliards d’euros) en 2010, le trafic de faux médicament atteindra 500 milliards de dollars (plus de 450 milliards d’euros) dans trois ans.