Le Togo célèbre ce 27 avril le cinquantenaire de son accession à la souveraineté nationale. A cette occasion, le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, a invité ses compatriotes à expérimenter les vertus du pardon. Mais l’opposition continue de contester sa réélection.
Notre correspondant au Togo
« L’heure du Pardon a sonné… Cette vertu est fondamentale, même si nous devons l’assortir, aux yeux des hommes, à la Justice et à la réparation », a déclaré le président togolais, Faure Gnassingbé, lundi soir, dans un message radio-télévisé. « L’heure des palinodies est passée. Nous devons nous ressaisir. A l’orée du cinquantième anniversaire de notre indépendance, prenons la résolution de penser d’abord à ce que nous faisons pour le pays », a demandé le Chef de l’Etat Togolais, ajoutant qu’une « nouvelle page » de l’histoire s’ouvre devant les Togolais.
« Notre pays, plus que jamais, a besoin de la paix. Nous devons faire fi des manœuvres politiciennes qui ne visent qu’à assouvir des ambitions secrètes, jamais clairement avouées, fondées sur des arrières pensées. Nous devons rechercher une paix véritable, durable après tant d’années d’illusions et de tergiversations », a souligné Faure Gnassingbé, appelant au renforcement de « la démocratie que nous construisons jour après jour ».
Selon Faure Gnassingbé, depuis 1946, l’histoire du Togo « balbutie, bégaye et s’apparente à un éternel recommencement », et « la compréhension et solidarité entre les fils d’une même nation » sont les conditions indispensables pour bâtir « une paix durable » et « une authentique politique de développement ». Puis, s’essayant au registre de la poésie, il a appelé les Togolais à la fraternité et à l’unité, déclarant que «les arbres d’essences différentes restent unis par les racines, une même terre les nourrit, une sève différenciée, tirée du même sol gonfle la forêt toute entière ».
L’opposition boude les festivités officielles
Une vision que ne partage pas l’opposition représentée par le Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) qui a refusé de s’associer aux festivités préparées par les autorités. Elle a, de son côté, organisé une messe, suivie d’une marche pacifique à travers les rues de Lomé. Puis, une délégation s’est rendue à Agouè pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Sylvanus Olympio, père de l’indépendance togolaise, assassiné dans la nuit du 13 Janvier 1963, a-t-on appris d’une source proche de l’U.F.C.
L’opposition réclame toujours la reconnaissance de la victoire de leur champion à la présidentielle : Jean-Pierre Fabre. Elle n’entend pas baisser les bras et appelle toujours leurs militants à descendre dans les rues samedi prochain.