Alors que l’opposition a repris de grande manifestation antigouvernementale, le gouvernement du Togo a annoncé la libération de 42 manifestants détenus, et a déclaré abandonner les poursuites de 2013 contre le chef de l’opposition, Jean Pierre Fabre.
Le gouvernement togolais a apaisé l’opition en libérant 42 manifestants détenus depuis septembre et a abandonné les poursuites en cours depuis 2013 contre le dirigeant de l’opposition, Jean Pierre Fabre.
La décision a été prise mardi en raison d’une nouvelle série de manifestations de l’opposition appelant à la restitution de la Constitution originale de 1992, qui prévoit un mandat de deux ans pour les présidents, ainsi qu’un système de vote en deux tours.
L’un des objectifs de l’opposition togolaise est de voir inscrire dans la Constitution une limitation des mandats présidentiels à deux, couvrant donc 10 ans au maximum. si une telle disposition était prise, l’actuel président, Faure Gnassingbé, déjà réélu à deux reprises, ne pourrait plus se représenter.
Il faut rappeler que le président du Togo, Faure Gnassingbé, a succédé il y a 12 ans à son père, le général Gnassingbé Eyadéma qui dirigeait ce pays depuis presque 40 ans, après avoir pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat militaire, bénéficiant, en pleine guerre froide, de la bénédiction de la France, ancienne puissance coloniale.
« Faure Gnassingbé doit apprendre à respecter les gens. A partir du moment où ce respect sera prouvé, nous penserons au dialogue « , a déclaré le secrétaire de la communication de l’ANC, Eric Dupuy.
Il a également déclaré aux médias locaux mardi que l’apaisement du gouvernement était un moyen de retarder leurs protestations dont la demande comprenait la libération de toutes les personnes arrêtées depuis le début des manifestations en août.
« La série de mesures prises par le gouvernement lundi n’est qu’un retard. Cela prouve également que l’affaire des incendies [contre le chef du parti] n’est pas une affaire juridique mais purement politique », a-t-il déclaré en demandant la libération de six autres personnes détenues sur les marchés de Lomé et Kara en 2013.
La semaine dernière, le gouvernement togolais a levé l’interdiction des manifestations en semaine.
Calme mardi protestation
Les manifestations en cours ont été signalées comme calmes dans la plupart des grandes villes, y compris à Lomé, où des milliers de manifestants sont sortis pacifiquement en portant des pancartes contenant des messages antigouvernementaux.
Le gouvernement a par ailleurs accepté, après des discussions avec les parties d’opposition, quelles assurent leur propre sécurité en étroite coopération avec la police lors des manifestations prévues mardi, mercredi et jeudi.
In #Lome capital city of #Togo today, the struggle continues against 50 years of dictatorship continues. #Togodebout #Fauremustgo pic.twitter.com/NAlAyzh6cJ
— Farida Nabourema (@Farida_N) 7 novembre 2017