Togo : le parti au pouvoir grand vainqueur des législatives


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Le parti au pouvoir au Togo arrive en tête des élections législatives de dimanche, selon les résultats partiels provisoires de la Commission électorale nationale indépendante. L’Union des forces du changement, principal parti d’opposition, dénonce des irrégularités et demande un recompte des voix.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a annoncé, mercredi soir, les résultats partiels provisoires des législatives togolaises de dimanche. Le Rassemblement du peuple togolais (au pouvoir) s’est imposé dans la moitié Nord du pays et a remporté 49 des 81 sièges de députés à pourvoir. « C’est une victoire pour le peuple togolais qui a voté massivement. Ensemble, nous reconstruirons ce pays », a déclaré Esso Solitoki, secrétaire de cette formation politique.

L’Union des forces du changement (UFC), le principal parti d’opposition, qui participait à sa première élection depuis 1990, gagne pour sa part 21 députés. Un chiffre qui pourrait bien grossir : pour des raisons techniques, les résultats de deux circonscriptions n’ont pas été dépouillés, dont ceux de Lomé où l’UFC est bien implanté. Enfin, le Comité d’action du renouveau du premier ministre d’opposition Yawovi Agboyibo s’est emparé de quatre sièges.

Irrégularités ou transparence ?

L’UFC a écrit à la Céni mardi soir pour dénoncer des irrégularités dans le scrutin, pour lequel 95% des quelque 3 millions d’électeurs se sont déplacés. Il a en outre demandé un recompte des voix « pour que les vrais résultats sortis des urnes soient acceptables par tous ». Les observateurs de l’Union européenne jugent quant à eux que les élections se sont déroulées dans des conditions « globalement satisfaisantes ». L’Organisation internationale de la Francophonie et la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest les ont même qualifiées de « transparentes » et « libres ». Il n’y a notamment pas eu de violences, chose qui ne s’était plus produite depuis une quinzaine d’années.

Ces législatives représentent un réel enjeu pour le Togo. Elles conditionneront en partie la reprise de l’aide européenne, suspendue en 1993 pour « déficit démocratique ». A cette époque, les militaires avaient commis des arrestations arbitraires et des exécutions extrajudiciaires.

Photo : Intérêt général.info

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