Au Togo, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural a interdit temporairement l’importation de viande de volaille congelée. Cette mesure vise à favoriser l’épanouissement de la production locale.
Plus d’importation de poulets surgelés au Togo. Du moins pour un certain temps. C’est la décision prise, ce lundi, par le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, Antoine Lekpa Gbegbeni. Le communiqué signé par le ministre annonce « la suspension temporaire de la délivrance des autorisations d’importation de viande de volaille surgelée ». Et pour cause ! Les producteurs locaux de volaille réunis au sein du Conseil de l’interprofession de la filière avicole du Togo (CIFA) se sont plaints des difficultés qu’ils rencontrent pour écouler leurs produits. Plus de 70 tonnes de viande localement produites sont stockées dans les chambres froides des abattoirs sans preneurs.
Tout ceci parce que la viande congelée importée inonde le marché togolais. Cette mesure vise donc à « promouvoir la production et la consommation locales ». Comme le précise le communiqué, l’interdiction est juste temporaire. Elle tiendra jusqu’à écoulement des 70 tonnes de viande en souffrance dans les chambres froides. A ce moment, les importations pourront reprendre.
Une mesure annoncée au Bénin quelques mois plus tôt
La mesure prise par le Togo pour régler un problème ponctuel est déjà annoncée au Bénin, depuis avril 2023. En effet, au cours d’une rencontre qu’il a tenue avec les producteurs de soja de la commune de Savalou, le ministre béninois de l’Agriculture a annoncé la fin prochaine de l’importation des poulets congelés et des œufs au Bénin. « À partir du 31 décembre 2024, plus aucun œuf, plus aucun poulet congelé ne va rentrer au Bénin. Ça veut dire que nous n’allons plus en importer », a déclaré le ministre. L’objectif du gouvernement béninois, en prenant une telle décision, est de favoriser le développement « de notre filière poulet-bicyclette ». Une décision que les autorités béninoises comptent rendre durable dans le temps pour assurer l’épanouissement de la production avicole locale, et régler en même temps un problème sanitaire.