Togo : l’élection présidentielle fixée au 15 avril, l’opposition divisée


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Les Togolais sont appelés aux urnes pour l’élection de leur Président le, 15 avril prochain. L’annonce a été faite par le gouvernement. L’opposition apparaît désunie alors que la candidature officielle du Président sortant Faure Gnassingbé pour une troisième mandat se fait attendre.

Le gouvernement togolais a annoncé, ce mardi 24 février 2015, que l’élection présidentielle se déroulera le 15 avril prochain. Cette date a été fixée à l’issue d’un conseil des ministres et après proposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Investiture prochaine de Faure Gnassingbé

La déclaration de candidature officielle du Président sortant Faure Gnassingbé doit être annoncée, ce mercredi, lors d’une réunion de 700 délégués de l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir.

Cette troisième candidature est l’objet du contentieux entre le pouvoir et l’opposition qui a tenté vainement d’entamer une modification constitutionnelle afin de limiter le nombre de mandat du président de la République, ces derniers mois.

A moins de deux mois du scrutin, elle apparaît divisée face à Faure Gnassingbé. Déjà sept personnes ont annoncé leur candidature, notamment Jean-Pierre Fabre, soutenu par le regroupement politique CAP 2015 et Alberto Olympio du Parti des Togolais et petit-neveu de Sylvanus Olympio, le premier Président du Togo assassiné lors d’un coup d’Etat, en 1963.

L’opposition divisée

Le Comité d’action pour le renouveau (CAR), un des partis d’opposition, dénonce un « coup de force électoral » et incite à boycotter ce scrutin. « Avec les décrets qui sont pris hier (mardi), vous constatez avec moi qu’il n’y a plus de Présidentielle démocratique au Togo. (…) On ne peut pas prendre part à un coup de force », a déclaré le Secrétaire national du CAR, Jean Kissi, à la radio togolaise Victoire FM.

Il justifie cette position par l’absence de réformes et l’annonce des élections qui n’a pas été faite au moins 60 jours avant la convocation du corps électoral (mais 51 jours avant) comme le prévoit la loi.

Cette position a été critiquée par Jean-Pierre Fabre, chef d’un des principaux partis d’opposition, l’Alliance nationale pour le changement (ANC). « Nous, nous voulons l’alternance, tout porte à croire que ceux qui vous conseillent le boycott ne veulent pas l’alternance dans notre pays », avait-il déclaré, dimanche dernier, selon RFI.

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