Lors du Sommet de l’Avenir, en marge de la 79e Assemblée générale des Nations unies à New York, le Président togolais, Faure Gnassingbé, a exprimé ses préoccupations concernant l’avenir de la planète. Il a qualifié les crises actuelles de « complexes » et a souligné la nécessité de réévaluer les modèles de développement et de coopération internationale. Le chef d’État togolais a averti que l’inaction pourrait conduire la Terre vers un « futur sombre ». Il a exhorté les participants à saisir l’occasion pour un changement de cap. Non sans insister sur l’importance de réponses globales pour faire face à ces crises interdépendantes.
Faure Gnassingbé a mis en exergue la nature systémique des défis mondiaux tels que les crises alimentaires, sécuritaires et écologiques, qui échappent à la gestion individuelle des États. Il a rappelé que l’interconnexion de ces crises crée des impacts asymétriques, affectant parfois durement des régions du monde qui ne sont pas directement impliquées dans leur origine. Malgré ces sombres prévisions, le Président togolais a fait preuve d’optimisme en envisageant un espoir, sous réserve d’actions collectives et coordonnées au sein de nouveaux cadres politiques internationaux. Il a également plaidé pour une refonte du multilatéralisme.
Réformer la gouvernance mondiale
Faure Gnassingbé a souligné la nécessité de repenser la gouvernance mondiale, jugeant que les institutions internationales actuelles sont obsolètes. Il a affirmé que les discussions multilatérales et les engagements pris jusqu’à présent n’ont pas réussi à apporter des solutions efficaces aux crises. Pour lui, la refonte des institutions est essentielle pour que les actions mondiales soient mieux coordonnées et plus adaptées aux réalités contemporaines. Cette approche serait également bénéfique pour rétablir la confiance dans le système multilatéral.
Le Président togolais a ensuite dirigé son discours vers l’Afrique, qu’il a qualifiée de « continent de l’avenir ». Il a affirmé que ceux qui veulent anticiper l’avenir mondial doivent regarder vers l’Afrique, en raison de sa population jeune et en constante croissance. Gnassingbé a appelé les gouvernements africains à jouer un rôle central en tant que coordonnateurs et garants de l’intérêt collectif. Il a aussi insisté sur la nécessité pour l’État d’être à la fois visionnaire et protecteur pour les générations actuelles et futures.
Un partenariat stratégique pour l’Afrique
En ce qui concerne le Togo, Faure Gnassingbé a assuré que son gouvernement s’efforce de bâtir un « État fort », qu’il considère comme un acteur central dans toute solution de développement et de soutien humanitaire. Il a insisté sur l’importance d’une collaboration entre l’État, le secteur privé et la société civile. Cette approche, selon lui, permettrait non seulement de répondre aux besoins de développement mais aussi de garantir une plus grande stabilité pour le pays et le continent africain dans son ensemble.
Le Président togolais a également plaidé pour un rôle plus important des États africains dans les efforts de développement. Il a appelé à une reconnaissance plus profonde et équitable de l’Afrique en tant que partenaire stratégique, aussi bien sur le plan financier que politique. Pour conclure, Faure Gnassingbé a insisté sur l’importance de respecter davantage le continent africain, en le considérant comme un acteur clé dans la recherche de solutions globales pour un avenir plus durable et équitable.