L’érosion côtière est un problème assez récurent au Togo. S’il faudra attendre de nombreuses années avant de le résoudre, une nouvelle piste peut être envisagée pour limiter les dégâts.
Toutes les maisons bâties sur la côte togolaise et qui risquent d’être emportées par l’érosion avant mi-2021 pourront probablement être sauvées. En effet, l’ingénieur Déo Eklu-Natey vient de se voir confier par le gouvernement, la mission de mettre en place un projet d’urgence de protection. Pour l’Etat togolais, « plus aucun habitat sur la côte maritime ne doit être emporté par les vagues de la mer d’ici à juin 2021 ». A cette date, débutera le WACA. Il s’agit d’un projet de la Banque mondiale dont l’objectif est de mettre à l’abri les côtes de nombreux pays de la région ouest-africaine des effets néfastes de l’érosion côtière.
L’espoir est permis
De manière pratique, le projet implique la creusée de tranchées tout le long des infrastructures identifiées jusqu’à la « beach-rock ». La profondeur retenue est de deux mètres, ce qui permettra de recueillir les dépôts sédimentaires grâce aux vagues. De cette manière, il sera possible de gagner de l’espace supplémentaire entre la mer et les structures concernées. Cette technique a été inventée par l’ingénieur togolais, qui l’a d’ailleurs fait breveter par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Le projet conduit par l’utilisation de cette technique reviendra à quelque 600 millions de francs CFA au gouvernement togolais et la Banque Mondiale.
Au cours de ces dernières années, l’érosion côtière a causé de nombreux dégâts aux populations riveraines. Plusieurs écosystèmes et habitats ont ainsi disparu à cause de ce phénomène.