
Le président togolais Faure Gnassingbé a acté la nomination de 20 nouveaux sénateurs le 5 mars 2025.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, a nommé 20 sénateurs le 5 mars 2025, achevant ainsi la mise en place du Sénat. Cette décision fait suite à l’adoption de la nouvelle Constitution togolaise en mai 2024, qui a transformé le pays en république parlementaire.
Un Sénat désormais complet
Avec ces nominations, le Sénat togolais atteint un total de 61 membres. Parmi eux, 41 ont été élus lors du scrutin du 15 février 2025. Ce dernier avait été marqué par le boycott de certains partis de l’opposition, opposés au basculement institutionnel dicté par la nouvelle Constitution.
Les sénateurs nommés par Faure Gnassingbé viennent de différents horizons politiques et académiques, y compris des figures modérées de l’opposition. Des membres de l’Union des Forces du Changement (UFC), du Mouvement des Républicains Centristes (MRC) et du Parti Démocratique pour le Progrès (PDP) ont été inclus. Ces partis avaient soutenu la réforme constitutionnelle.
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Le retour de figures politiques historiques
Parmi les nominations, celle de Me Joseph Kokou Koffigoh, ancien Premier ministre de la transition togolaise dans les années 90, a particulièrement retenu l’attention. Son retour en politique à travers ce poste de sénateur témoigne de la volonté du pouvoir de s’entourer de personnalités historiques.
Le Sénat, en tant que chambre haute du Parlement, doit maintenant élire son bureau et commencer ses travaux législatifs. Ce rôle est fondamental pour la transition vers un régime parlementaire. Le président de la République, désormais une figure honorifique, laissera le pouvoir exécutif au président du Conseil des ministres, élu par le parti majoritaire à l’Assemblée nationale.