Au Togo comme au Sénégal, le taux de contamination au Coronavirus a connu une explosion au sortir des fêtes religieuses, comme l’Aid El Kébir.
Ceux qui craignaient une augmentation vertigineuse des cas de contamination au Coronavirus ont plutôt raison sur ceux qui minimisaient les menaces avec les fêtes religieuses et les nombreux déplacements qui vont avec.
Couvre-feu dans trois villes togolaises
Depuis des semaines, la région centrale a connu une explosion en termes de cas de contamination. Les autorités togolaises ont alors pris des mesures urgentes pour faire face au 1 326 cas testés positifs depuis le début de la pandémie et des 27 morts enregistrés. En conséquence, un couvre-feu est obligatoire, de 21h à 5h du matin, dans trois villes que sont Adjengré, Tchamba et Sokodé.
Et, si l’on en croit Dr Michel-Serge Kodom, dans la zone, le relâchement sur les mesures barrières lors de la récente fête de l’Aïd est l’une des causes. « D’abord, il y a un déni d’acceptation de ce virus. Ensuite du relâchement sur les gestes barrières et nous avons constaté également qu’il y a toujours des attroupements lors des funérailles, baptêmes et autres mariages ».
Et la peur, qui semble être la chose la mieux partagée dans le pays, actuellement, n’épargne même pas le personnel médical. Selon une source médicale, rapportée par RFI, en effet, entre le 20 juillet et 23 août, soit en 33 jours, 494 cas positifs ont été enregistrés, dont 42 agents de santé contaminés. Un médecin dans un des centres de soins de Lomé rapporte que « le matériel de protection n’est pas disponible pour tout le personnel. Chacun essaie de s’en procurer à ses propres frais ».
Vers un 2ème confinement à Dakar ?
A la veille de la célébration de l’Aid, on avait noté une vraie cacophonie au sein du gouvernement de Macky Sall. Pendant que le ministre de la Santé et de l’Action publique, Abdoulaye Diouf Sarr, préconisait une prière sur place, son homologue de l’Intérieur, Aly Ngouye Ndiaye, donnait le quitus aux nombreuses personnes qui voulaient voyager à l’intérieur du pays pour fêter en famille.
Mais, à l’arrivée, on a noté une nette hausse des cas de tests positifs au Covid-19, quelques jours seulement après la fête. « La Tabaski fait exploser le Covid-19 !», s’exclamaient plusieurs publications sénégalaises, dont l’As, quelque cinq jours après la fête.
Depuis son premier cas, le Sénégal dépasse, aujourd’hui 13 056 cas positifs, 8 715 guéris et 274 morts. Avec la recrudescence des cas de contamination, l’éventualité d’un deuxième confinement est agitée de plus en plus. Même si les autorités semblent très prudentes avant de prendre certaines mesures.