Le Collectif Sauvons le Togo réclame désormais la démission du président et l’organisation des nouvelles élections. Après trois jours de manifestation dans les rues de Lomé, la capitale du pays, le Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu invite l’association à dialoguer avec le gouvernement. Cette invitation est restée lettre morte.
Le Collectif Sauvons le Togo n’en démord pas. Après trois jours de manifestations dans les rues de Lomé, la capitale du pays, l’association réclame désormais la démission du président et l’organisation des nouvelles élections. Et ce malgré l’invitation ce vendredi du Premier ministre Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu à un dialogue entre partis politiques et associations de la société civile signataires de l’accord politique global de 2006.
« L’objectif de la rencontre de ce vendredi est d’échanger, de recueillir les avis et propositions pour définir le contenu du dialogue politique qui s’annonce. Il faut tout faire pour l’intérêt général et apaiser les esprits », assure le gouvernement togolais, rapporte RFI. Ce qui ne contente pas le Collectif Sauvons le Togo qui pose son ultimatum : « Si on doit discuter, c’est pour voir les modalités du départ de ce pouvoir ». L’association dénonce, par ailleurs, « des rafles (de la police qui a procédé au contrôle d’identité lors des manifestations du 21 au 23 août, ndlr) qui ont permis d’interpeller plus de 125 personnes ».
La manifestation a tourné à l’affrontement lorsque les forces de l’ordre ont déployé un arsenal de répression impressionnant pour empêcher les manifestants d’évoluer vers le quartier Bè kpéhénou au centre ville de Lomé. Les forces de sécurité ont commencé par lancer des gaz lacrymogènes, la foule s’est dispersée laissant place à des courses poursuites. Les jeunes ont barricadé les boulevards et rues de la capitale togolaise et ont défié les forces de l’ordre par des jets de pierres. Les échauffourées ont duré jusqu’en fin de journée et on dénombre de nombreux blessés.
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