Le gouvernement togolais a mis en place un Haut conseil pour la mer dans le but de lutter efficacement contre la piraterie dans le Golfe de Guinée.
Le Togo entend fermement réagir contre les actes de piraterie dans le Golfe de Guinée. Afin de mieux organiser la lutte, les autorités togolaises ont mis sur pied un Haut conseil pour la mer dont la première réunion a eu lieu, ce jeudi, sous la présidence du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé. Ce dernier était accompagné du Premier ministre, Séléagodji Ahoomey-Zunu, de ministres togolais et de plusieurs diplomates accrédités au Togo.
L’importance d’un tel conseil s’est avérée nécessaire dans la mesure où, selon le Président togolais, le pays n’a jamais reculé face aux attaques de navires en haute mer. « Nous nous sommes mobilisés et les pays amis nous ont aidés à travers des conseils mais également à travers la mise à notre disposition de petites vedettes venues des Etats-Unis et aussi par des exercices avec des escales de navires et par des entraînements qui nous ont aidés à parfaire les compétences de notre marine nationale », a rappelé Faure Gnassingbé, lors de cette toute première réunion du Haut conseil pour la mer.
« Pour une meilleure coordination entre pays de la région »
Lors d’une visite en France, le chef de l’Etat dit avoir discuté avec des responsables français chargés de lutter contre ce phénomène. « C’est la somme de toutes ces actions qui nous ont amené à organiser notre lutte en mer. Cette organisation a été matérialisée par la prise d’un décret, cette année. Ce décret vise à permettre à l’Etat de rationaliser son action, d’ordonner son action en mer », a expliqué le locataire du palais de la Marina. Le décret en question met en place une organisation à trois niveaux : « le Haut conseil, la mise en place de la préfecture et l’assurance d’une permanence de l’action du pays en mer », rapporte Togoactualite.com.
Faure Gnassingbé a appelé à une « meilleure coordination entre les pays de la région » dans le but de mener une lutte plus « efficace contre les pirates qui jouent souvent sur les délimitations pour échapper aux forces marines ». Au-delà d’une action nationale, le dirigeant souhaite aussi une « meilleure coopération sous-régionale entre les pays afin que si un navire est attaqué dans les eaux togolaises, les malfrats ne puissent pas trouver refuge dans un autre pays et échapper aux forces de l’ordre. Nous voulons contribuer à la lutte contre les menaces que connaissent les pays à façade maritime dans le Golfe du Guinée », a-t-il ajouté.
A ce propos, le Togo accueillera, en octobre prochain, un sommet de haut niveau des pays membres de l’Union africaine (UA) sur la sécurité maritime.