Dans le cadre de la célébration de la Journée Africaine de la Jeunesse, célébrée le 1er novembre de chaque année en Afrique, le ministère du Développement de l’artisanat et de l’emploi des jeunes a organisé, en collaboration avec le CNJ-Togo, une conférence-débat ce vendredi 9 novembre à la salle Senghor de la paroisse universitaire de Lomé.
(De notre correspondant)
Le thème à l’honneur de cette rencontre d’échange et de partage est : « la jeunesse et la citoyenneté démocratique ». Cette journée est placée sous le thème : « l’autonomisation des jeunes pour le développement de l’Afrique et comment parler d’une seule voix en faveur des jeunes ? ». L’objectif est de rappeler à la jeunesse, la place qu’elle occupe dans le renforcement de la démocratie et de la sensibiliser à une citoyenneté responsable conformément à l’une des recommandations du 1er forum national de la jeunesse togolaise tenu à Kara en avril 2011.
La célébration de cette journée est une occasion offerte à l’ensemble des jeunes du continent noir, d’exprimer leur opinion de dire leur perception et leur vision de l’Afrique, tout en faisant valoir leurs idées. Environ 500 jeunes ressortissants d’association de jeunesse des cinq arrondissements de Lomé, la capitale togolaise, ont pris part à cette rencontre ce vendredi.
La ministre en charge de la Jeunesse, Mme Victoire Tomégah Dogbé, a relevé à l’ouverture des travaux que « Des initiatives telles que celle qui les rassemble ce jour, ont pour finalité de donner aux jeunes les moyens de participer de manière réfléchie et responsable à la vie politique, économique, sociale et culturelle en assurant et en exerçant correctement leurs droits et leurs devoirs de citoyens ».
Selon la ministre, force est de constater qu’à la faveur des différentes crises (politiques, économiques, culturelles, etc.) qu’a traversées le Togo, les jeunes semblent avoir perdu le sens de la responsabilité et de citoyenneté, des éléments pourtant indispensables pour la paix, la promotion de la démocratie et la consolidation de la cohésion sociale favorables pour le développement.
« Cette situation, qui se traduit par des comportements peu civiques et par de nombreuses déviances caractérisées par la violence du langage et le langage de la violence, le non respect de l’autorité, des biens publics et des institutions républicaines, etc. s’expliquerait chez les jeunes par une perte d’espoir et de confiance en soi liée probablement à la faiblesse des structures d’encadrement, à l’absence d’espaces de dialogue avec les jeunes, exacerbée par le chômage et les difficultés d’accès des jeunes à l’emploi », a précisé Madame Victoire Tomégah.
Cette rencontre a permis aux jeunes participants de mieux cerner les contours de la la notion de paix, de la responsabilité citoyenne et de comprendre le rôle majeur qui leur revient à jouer en tant que citoyens et acteurs de développement.