Thomas d’Aquin Mouafo prend les rênes du premier Consulat zimbabwéen au Cameroun


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Thomas d’Aquin Mouafo, le nouveau consul honoraire du Zimbabwe au Cameroun
Thomas d’Aquin Mouafo, le nouveau consul honoraire du Zimbabwe au Cameroun

Le Cameroun et le Zimbabwe entretiennent des relations diplomatiques depuis le 28 février 1991. En dépit de ces liens relativement anciens, la coopération bilatérale entre les deux États est restée embryonnaire dans tous les domaines. On relèvera toutefois que, sur le plan politique, les visites réciproques d’amitié et de travail, ont été effectuées par les responsables des deux pays. Dans le domaine du transport, un accord aérien a été signé entre les deux parties en avril 1991. Toutefois, les domaines économique et commercial restent de véritables parcours de cette coopération vieille de plus de 30 ans.

La signature, le 30 mars 2023, par le Dr Emmerson Mnangagwa, chef de l’État Zimbabwéen, et de la commission consulaire désignant Monsieur Thomas d’Aquin Mouafo, ainsi que la signature le 12 juillet 2024, par le chef de l’État Camerounais, Paul Biya, de l’exequatur l’autorisant à exercer comme Consul du Zimbabwe au Cameroun, traduit de la volonté renouvelée devenue le plus urgent, de raviver les relations entre les deux pays. Le destin de ces ambitions de lourdes responsabilités, ne pouvait, en tout état de cause, qu’être confié à une personne qui a une bonne connaissance du terrain, ainsi du côté Zimbabwéen que Camerounais, et Monsieur Thomas d’Aquin Mouafo, semble avoir le profil de l’emploi. D’où la cérémonie de remise de l’exequatur, le 19 décembre 2024, à Douala, présidée par Aboubakary Haman Tchiouto, Secrétaire général des services du gouverneur du Littoral.

Qui est Thomas d’Aquin Mouafo, nouveau consul du Zimbabwe au Cameroun ?

Monsieur Thomas d’Aquin Mouafo, le nouveau et tout premier chef de poste consulaire zimbabwéen au Cameroun, est né le 25 septembre 1969, à Nkongsamba. Il est diplômé de l’université de Yaoundé en 1990. Il a par la suite obtenu une maîtrise en relations internationales à l’université du Zimbabwe en 1996. Il est par ailleurs détenteur d’un NBA de l’université de Nottingham, au Royaume-Uni. Sur le plan professionnel, le consul Mouafo est le directeur exécutif de trois entreprises zimbabwéennes, à savoir : Oasis Motors, Ecko bula Hardway et Royal Estate Developer, donc il assure par ailleurs la direction des succursales camerounaises. Grâce à son introduction dans le milieu des affaires, Mouafo est également membre de plusieurs corporations professionnelles et Chambres consulaires, notamment en qualité de membre du Gecam (Groupement des Entreprises du Cameroun), CCIMA (Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat), côté camerounais et côté zimbabwéen, comme membre de la Chambre du Commerce du Zimbabwe et membre du Conseil d’administration du Centre zimbabwéen pour l’investissement.

Œuvrer au maintien, à l’accélération et à la densification des relations

C’est donc un diplomate de formation, un citoyen et homme d’affaire bien introduit dans la culture de la vie économique du Zimbabwe et du Cameroun qui prend les rênes du Consulat zimbabwéen au Cameroun, lequel est appelé en l’absence momentanée d’une ambassade, à œuvrer au maintien, à l’accélération et à la densification des relations de toute nature, aussi bien entre les deux États, qu’entre les peuples frères du Cameroun et du Zimbabwe.

Prenant la parole, devant les autorités de tous bords, le représentant du gouverneur de la Région du Littoral, Aboubakary Haman Tchiouto, dit : « Monsieur Thomas d’Aquin Mouafo, l’exequatur que nous allons vous remettre ce jour au nom du chef de l’État, S.E. Paul Biya, vous place désormais comme acteur majeur de la matérialisation de la vision de nos deux chefs d’État, de préserver les engagements de votre pays en matière consulaire. Votre ouverture d’esprit et votre sens de la justice acquis au fil de votre parcours, seront des qualités indispensables qui vous permettront de réguler les interactions entre les fils de la communauté zimbabwéenne et les populations camerounaises. Tandis que votre introduction dans le milieu des affaires sera un atout précieux pour le démarrage des échanges interafricains, entre le Zimbabwe et le Cameroun, dans un contexte de l’accélération de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ».

Maintenir vives les flammes de cette coopération

« La responsabilité qui est la vôtre à Douala et dans ses environs, ne sera assurément pas un long fleuve tranquille. D’autre part, je ne doute cependant pas que vous pourrez apporter des réponses éclairées aux différentes situations qui se présenteront à vous dans l’exercice de vos fonctions », conclut-il.  « Qu’est-ce qui explique cette absence d’ambassades entre nos deux pays, qui entretiennent des relations diplomatiques, vieilles de plus d’une trentaine d’années ? Est-ce à dire que ces deux États n’ont-ils rien à s’offrir l’un, l’autre ? », s’interroge le charpentier Samuel B.

« Mieux vaut tard que jamais !, dit-on souvent. Au vu des qualités professionnelles de notre compatriote Mouafo, je ne doute pas un seul instant qu’il maintiendra vives les flammes de cette coopération qui vient d’être réchauffée », ajoute-t-il. Le tout premier consul honoraire de la République du Zimbabwe au Cameroun, âgé de 55 ans, est marié et père de six enfants, tous nés et scolarisés dans ce beau pays de l’Afrique Australe.

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