Teyssandier Christine : « Notre Made in Cameroun est fait à la main »


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Teyssandier Christine
Teyssandier Christine

En marge de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations, qui se déroule au Cameroun depuis le 9 janvier 2022, Teyssandier Christine, la cinquantaine, a eu la bonne idée de mettre en place un espace, dans le quartier résidentiel de Bonapriso, à Douala, qu’elle a dédié aux amoureux du football. Décoratrice d’intérieur, elle a permis à d’autres exposants de venir valoriser le « Made in Cameroun ». En plus des stands, un restaurant, une buvette et un écran géant ont été mis à la disposition des visiteurs des lieux.

Entretien de notre Envoyé spécial au Cameroun,

D’où tenez-vous l’idée de mettre en place cet espace pour les amoureux du football ?

J’ai eu l’idée de faire une fan-zone à Bonapriso et en plein air, sur 900 mètres carrés, pour permettre aux gens de venir regarder les matchs, dans un espace agréable et bien décoré. Les visiteurs peuvent également découvrir l’art culinaire camerounais et tout ce que font les artisans « Made in Cameroun ».

Le public vient-il régulièrement dans cette fan-zone depuis le début de la Coupe d’Afrique ?

Il faut reconnaître que les gens viennent généralement quand c’est le Cameroun qui joue. Indépendamment, quand il y a d’autres équipes qui jouent, il y a moins de monde. J’ai l’impression que les Camerounais ne sont pas vraiment mobilisés lors de cette CAN.

On voit que vous vendez aussi de très jolis objets d’art dans cette fan-zone, les visiteurs apprécient-ils vos produits à leur juste valeur ?

C’est vrai que quand on a décidé de faire l’exposition, c’était pour les touristes. Pour que lorsqu’un touriste vienne, qu’il puisse découvrir ce que les Camerounais font. Notre « Made in Cameroun » est fait à la main et elle est de très bonne qualité. Que ce soient les touristes ou les Camerounais, chacun apprécie les objets qui sont vendus ici.

Vous vendez en quelque sorte la culture camerounaise à travers cette exposition. Avez-vous reçu le soutien ou la visite des autorités camerounaises, comme par exemple le ministre de la culture ?

Non, pas encore. En fait, nos stands n’ont pas été visités par le ministre de la Culture. Il faut aussi reconnaître que nous n’avons pas fait tout ce qui est référencement étatique. C’est hyper compliqué, beaucoup de démarches administratives et tout. Notre objectif était de faire un espace entre nous, discret et sans pour autant avoir mille personnes ou mille visiteurs.

Et comment êtes-vous alors parvenue à mettre en place cet espace ?

Nous nous sommes débrouillées seules. Aucune subvention de l’État, tout a été fait sur fonds propres. L’espace m’appartient, la décoration a été faite par moi et les exposants sont venus exposer. Sinon, nous n’avons reçu aucune subvention de qui que ce soit, même pas d’un sponsor.

Pourquoi n’avez-vous pas cherché de sponsor ?

Parce qu’au début, c’était très compliqué. On nous a fait savoir que la COCAN a dit qu’il y avait énormément de paperasse. On nous disait qu’il n y a que Total qui pouvait communiquer sur la CAN. Et que dès lors, c’était interdit d’utiliser même le mot CAN. C’était très très compliqué et pour éviter tout type de problème, j’ai préféré travailler seule. Comme ça, personne ne pourra venir me reprocher quoi que ce soit. Raison pour laquelle je me suis contenté de mettre « espace pour amoureux de football ».

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