L’armée française est en train de mener la vie dure aux djihadistes qui s’activent dans la région du Sahel, en Afrique. Les dernières actions de Barkhane ont à la limite décapité un puissant groupe de djihadistes. Les détails.
A travers l’opération d’assistance militaire, de sécurisation et de renforcement sécuritaire en Afrique, l’armée française vient de mettre fin aux agissements de Yahya Abu Hamman, financier et stratège en chef de l’organisation terroriste Jamaat Nusrat al-Islam Val-Muslimin (JNIM), groupe djihadiste directement lié à Al-Qaïda, basé en Afrique de l’Ouest. Un coup dur pour les djihadistes dans la région, sachant, comme l’a souligné Florence Parley, ministre française de la Défense, « la destitution d’un dirigeant éminent contribue à détruire des réseaux et à perturber les activités terroristes dans la région ».
C’est lors de son voyage dans un convoi au nord de Tombouctou, le 21 février 2019, que Yahya Abu Hamman a été identifié par les troupes françaises stationnées au Sahel. Plusieurs djihadistes ont perdu la vie au cours de cette opération. Créée par la fusion des groupes terroristes Ansar Din, du Front de libération Mackinah et d’Al Mourabitoun, Jama Nusrat al-Islam va al muslimin est une organisation terroriste militante du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest.
Cette opération est aussi le fruit de la traque menée par les troupes françaises contre les djihadistes dans cette région. Chasse à l’homme accentuée depuis que les djihadistes ont osé frapper dans les rangs de l’armée française. Et ce coup dur porté aux djihadistes prouve que les soldats français, Damien Noblet, Mickaël Poo-Sing et Michael Chauwin, tombés au Mali le 12 avril 2016, ne sont pas morts en vain. Ces trois soldats, qui appartenaient au 511ème régiment du train d’Auxonne dans l’est de la France, avaient péri lorsque leur véhicule a sauté sur une bombe artisanale, alors qu’ils se rendaient à Tessalit au Mali.
Au Mali et dans le Sahel, la traque continue à travers différentes opérations menées dans le but d’anéantir les groupes terroristes actifs dans la zone, et qui étendent leur champ d’action au Burina Faso voisin, au Niger, au Nigeria, et jusqu’en Libye, menaçant, outre la paix sur le continent, mais aussi à l’échelle mondiale. Car nombre de djihadistes quittent en effet la Libye pour tenter d’agir au Maroc, en Algérie ou regagnent directement les champs de bataille en Syrie.
