Quatorze personnes suspectées de recruter en Syrie et en Irak pour l’organisation de l’Etat islamique (EI) ont conjointement été interpellées par le Maroc et l’Espagne.
L’Espagne et le Maroc à la traque des combattants de l’organisation de l’Etat islamique (EI). Les deux pays ont interpellé conjointement 14 personnes ce mardi suspectées de recruter pour le compte de l’organisation de l’Etat islamique en Syrie et en Irak, selon le ministère espagnol de l’Intérieur. Ces arrestations menées conjointement ont été réalisées dans la banlieue de Madrid et dans diverses régions du Maroc. Selon le communiqué du ministère espagnol de l’Intérieur, « les personnes interpellées appartenaient à un réseau de recrutement et d’envoi de combattants étrangers destinés à rejoindre les rangs de l’organisation terroriste Daesh » dans la région syro-irakienne sous son contrôle. « L’opération se poursuit », a indiqué le ministère ce mardi matin, sans livrer davantage de détails.
L’organisation de l’Etat islamique a lancé en juin 2014 une grande offensive au nord de Bagdad, la capitale irakienne, s’emparant de grandes parties du territoire irakien, comme en Syrie voisine où il a tiré profit de la guerre civile. Accusé de crimes contre l’humanité et pointée du doigt par la communauté internationale, l’organisation armée mène de multiples exactions tels que les rapts, viols, décapitations, tueries, dans les régions sous son contrôl.
L’organisation armée compte aussi bien étendre ses tentacules en Afrique. C’est déjà le cas en Libye, où elle y a installé des bases. La décapitation de 21 Egyptiens coptes par la branche libyenne de l’EI est toujours dans les esprits. En guise de riposte, le Caire avait immédiatement bombardé ses positions. Il faut dire que depuis la chute de Mouammar Kadhadi, le défunt leader libyen, la Libye est plongée dans un véritable chaos. Livré à lui-même, le pays est en proie à de nombreux groupes armés, qui combattent entre eux pour son contrôle.Les pays voisins de la Libye tels que la Tunisie et l’Egypte ne cachent pas leur préoccupation face à la situation. Ils craignent surtout que le chaos libyen ait des conséquences directes sur leur territoire.
D’autant que l’Egypte aussi doit faire face à la branche égyptienne de l’organisation de l’Etat islamique qui a récemment mené plusieurs attentats meurtriers visant les forces de l’ordre. Deux policiers ont été tués et au moins 29 autres ont été blessés ce lundi par l’explosion d’une bombe dans le nord de l’Egypte, près de la ville de Rosette. Selon le Caire, la branche égyptienne de l’EI serait derrière cette attaque.