L’armée algérienne opère sur le sol tunisien pour traquer les djihadistes. Un accord entre les deux pays avait été signé en ce sens, en mai dernier.
L’armée algérienne participe à des opérations anti-terroristes sur le territoire tunisien, selon un officier supérieur algérien. Il estime que la traque des djihadistes par les soldats algériens sur le sol tunisien est légal. Un accord secret de coopération portant sur la sécurisation de la frontière entre la Tunisie et l’Algérie, conclu le 27 mai 2014 et dont une copie a été remise aux Nations-Unies, permet cette intrusion des militaires algériens. C’est lors de la réunion de la commission mixte de haut niveau chargée des questions frontalières que cet accord a été signé.
« L’accord, qui porte sur quatre axes, prévoit l’échange de renseignements et la coordination des opérations destinées à sécuriser la frontière entre les deux pays. Le but est d’assurer le succès de la coopération entre les organismes spécialisés respectifs », explique la même source, selon El Watan.
L’Agérie a toujours nié intervenir au-delà de ses frontières. Il a fallu attendre la publication, par le ministère tunisien de la Défense, des dispositions de cette convention, pour confirmer cette alliance militaire.
Visite d’inspection
Le commandant des Groupements des gardes-frontières (GGF), le colonel Mohamed Berkani, a effectué, le 15 juillet, une visite d’inspection dans les trois wilayas frontalières avec la Tunisie : El-Tarf, Souk Ahras et Tébessa. Des réunions ont été organisées durant cette période avec les chefs des opérations, des unités territoriales, des GGF, des postes avancés et des unités d’intervention
La frontière algéro-tunisienne du djebel Chaambi est, depuis le printemps 2013, la cible d’attentats terroristes. Les autorités algériennes et tunisiennes ont joint leurs efforts afin de déployer près de 80 points de contrôle sur les 956 kilomètres de frontière commune et établir 20 zones militaires fermées. Pas moins de 60 000 hommes ont été déployés, tous corps sécuritaires confondus. En juillet, au moins 14 soldats tunisiens ont été tués par des groupes armés.