Francis Collomp a sauvé sa peau, après avoir semé ses ravisseurs au Nigeria. Ce qui n’a pas été le cas de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, qui, selon le Procureur de la République à Paris, auraient certainement été abattus au moment où il tentaient de prendre la fuite.
Si l’ex-otage Francis Collomp a eu la vie sauve après avoir passé 11 longs mois entre les mains de ses ravisseurs nigérians, tel n’a pas été le cas le cas des journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon qui, après quelques heures passés avec leur ravisseurs, ont été respectivement atteint par trois et sept balles, à Kidal, au Mali, le 2 novembre dernier.
Lorsque le véhicule qui les transportait est tombé en panne, à une douzaine de kilomètres de Kidal, « soit les deux otages ont essayé de profiter de ce moment pour essayer de fuir, soit les ravisseurs n’ont pas voulu gêner ou ralentir leur fuite et ont préféré exécuter leurs victimes plutôt que de les laisser derrière eux, comportement malheureusement déjà rencontré chez AQMI, significatif du peu de respect que ses membres ont pour la vie humaine », a confié le procureur de la République à Paris, François Molins. C’était le mercredi dernier, alors qu’il faisait un point sur l’enquête relative à l’assassinant des deux journalistes français au Mali.
Deux semaine exactement après le meurtre des deux journalistes français, un autre Français, Francis Collomp, lui aussi détenu depuis 11 mois au Nigeria tente à son tour une évasion. A ce moment, il était seul dans sa cellule avec un geôlier qui faisait ses ablutions, a raconté une source française qui poursuit : « il a profité d’une faille du dispositif de surveillance. Il a saisi le moment le plus opportun pendant que le jeune type qui le gardait et qui s’était habitué à lui, faisait ses ablutions dans le cabinet où lui-même procédait habituellement à sa toilette. Francis Collomp enferme le jeune gardien, quitte la maison où il était détenu dans un village et se met à courir (…). . Il court quelque 5 km et trouve une moto taxi qui l’emmène dans un poste de police à Zaria », écrit l’AFP.
Francis Collomp s’est ainsi évadé et a eu la vie sauve. Quant à Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ils ont eu moins de chance. La première a été touchée par trois balles dont une première au niveau de la poitrine et qui a été mortelle. Claude Verlon, lui, a été atteint par sept balles. Le procureur de la République à Paris a précisé qu’aucune des balles n’a été tirée à bout portant.