Le Président français, François Hollande, a salué le courage du Tchad dans sa lutte contre le terrorisme. Le pays a en effet été frappé de plein fouet par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, qui a commis un double attentat, lundi, dans la capitale tchadienne, N’Djamena.
Paris compte beaucoup sur le Tchad, son principal allié, dans la lutte contre le terrorisme en Afrique. Alors que jusqu’ici, ce pays d’Afrique Centrale avait été épargné par les attaques terroristes, il a subi, lundi 15 juin 2015, au matin, un double attentat suicide au cœur de sa capitale N’Djamena, qui a fait officiellement fait 24 morts et 101 blessés.
Lors d’une conversation téléphonique, ce mardi 16 juin, avec son homologue tchadien Idriss Deby Itno, le Président François Hollande a « salué l’engagement courageux du Tchad contre le terrorisme» et assuré son « homologue du soutien de la France dans ce combat », selon l’Élysée. François Hollande a également présenté ses condoléances à Idriss Déby.
Même si jusqu’à présent les attentats n’ont pas été revendiqués, les autorités tchadiennes ont accusé Boko Haram d’en être les auteurs. Lundi soir, le Président Hollande avait lui aussi désigné Boko Haram. « Il n’y a pas de doute que Boko Haram est responsable et devra rendre compte de cette nouvelle horreur humaine », avait déclaré François Hollande, lors de sa visite en Algérie, dénonçant un attentat « barbare ».
« Le double attentat ne restera pas impuni »
De son côté, le Président tchadien a affirmé que ce double attentat ne restera pas dans l’impunité. « Le double attentat ne restera pas impuni et les auteurs répondront de leurs actes », a assuré, mardi, le Président tchadien qui se trouvait au sommet de l’Union Africaine à Johannesburg. Plusieurs « suspects » ont déjà été interpellés par les forces de l’ordre, a annoncé, toujours mardi, le parquet de N’Djamena, qui a ouvert une information judiciaire.
Pour Idriss deby, cette attaque était prévisible, du fait de l’engagement du Tchad en première ligne dans la lutte contre Boko Haram. Depuis le 17 janvier 2015, le pays combat le groupe terroriste aux côtés du Nigeria, Niger, Cameroun, également très exposés aux attaques. Sans compter qu’Abubakar Shekau, le chef du groupe armé, a menacé, à de nombreuses reprises, le Tchad. « Je ne suis pas trop surpris puisque depuis notre engagement, j’ai continuellement dit au gouvernement de ne pas baisser la garde », a affirmé le Président tchadien. Selon lui, les mesures de sécurité avaient de fait été considérablement renforcées dans la capitale tchadienne, où l’armée française a établi l’état-major de son opération Barkhane dans le but de lutter contre les groupes terroristes.